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RDC

RDC: un nouveau gouvernement déjà contesté

En RDC, près d'un mois après la nomination du Premier ministre Bruno Tshibala, le nouveau gouvernement a été dévoilé ce mardi 9 mai. Aucun changement sur les portefeuilles clefs, seuls quelques frondeurs de la principale coalition de l'opposition font leur entrée dans ce gouvernement d'ores et déjà contesté par les poids lourds de l'opposition.

Le Premier ministre Bruno Tshibala, avant sa nomination le 4 avril 2017 à Kinshasa. (Photo d'illustration)
Le Premier ministre Bruno Tshibala, avant sa nomination le 4 avril 2017 à Kinshasa. (Photo d'illustration) JUNIOR KANNAH / AFP
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Les postes clés – Intérieur, Justice, Affaires étrangères, Défense, Mines et Pétrole –
restent entre les mains des personnes nommées en décembre dernier. Des fidèles au président Joseph Kabila pour la plupart. Le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication reste lui aussi en place.

Parmi les nouveaux, on retrouve sans surprise des frondeurs de l'opposition qui ont choisi de suivre le Premier ministre Bruno Tshibala, ex-cadre du principal parti d'opposition l'UDPS, dans son rapprochement avec le pouvoir. Jean-Pierre Lisanga Bonganga, de la coalition des alliés d’Etienne Tshisekedi, a par exemple été nommé aux Relations avec le Parlement.

Le nouveau ministre des Postes et Télécommunications, Emery Okundji, vient également de l’opposition, de même que celui des Affaires foncières, Lumeya Dhu Maleghi, ou encore Freddy Kita, un ancien proche de l’opposant Eugène Diomi Ndongala, nommé vice-ministre à la Coopération.

En revanche, certaines personnalités réputées proches de Bruno Tshibala brillent par leur absence, à l'image de Joseph Oleghankoy ou du demi-frère de l'opposant Moïse Katumbi, Raphaël Katebe Katoto.

Un nouveau gouvernement légèrement réduit aussi, mais toujours le même problème de légitimité que le précédent. Il a en effet été nommé en dehors de l'accord conclu entre pouvoir et opposition le 31 décembre dernier. En violation de ce dernier, estiment les ténors de l'opposition.

L'opposition dénonce un gouvernement « illégitime »

Le gouvernement fait peau neuve mais les problèmes restent donc les mêmes. L’accord du 31 décembre n’a pas été respecté. Le Premier ministre nommé par Joseph Kabila n'est pas celui que proposait le Rassemblement de l'opposition. Résultat : les poids lourds de l'opposition jugent le nouveau gouvernement « illégitime », mis en place de façon « frauduleuse ».

Le Rassemblement a dit qu'il ne se sentait pas concerné par la démarche de M. Kabila, totalement en dehors de l'accord et sans légitimité.

00:57

Christophe Lutundula

Anne Cantener

Dans ce contexte de divisions, comment s’attaquer à la prochaine étape, à savoir organiser les élections d’ici la fin d’année ? Le nouveau Premier ministre Bruno Tshibala arrivera-t-il à enclencher ces dynamiques et obtenir la publication rapide d’un calendrier électoral ? Son prédécesseur, Sami Badibanga, avait échoué à le faire.

Enfin, les partenaires économiques et bailleurs de fonds déplorent tous la paralysie de l’activité gouvernementale dans la gestion quotidienne du pays depuis des mois. C’est l’autre défi à relever d’urgence, la RDC étant en négociation permanente depuis le mois de décembre.

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