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RDC

RDC: l'opposition divisée sur la nomination du nouveau Premier ministre

En République démocratique du Congo (RDC), le Rassemblement des forces acquises au changement fait face aux divergences sur la nomination du nouveau chef du gouvernement, Bruno Tshibala, vendredi 7 avril. Le chef du mouvement d'opposition Félix Tshisekedi considère que cette nomination va à l'encontre de l'accord du 31 décembre, quand le président de l’Union des libéraux démocrates (ULD), Raphaël Katebe Katoto estime le contraire.

Lors d'une déclaration le 9 avril 2017, Félix Tshisekedi a fustigé la nomination du nouveau Premier ministre. Ici, lors d'une conférence de presse suivant le décès de son père Etienne Tshisekedi, à Bruxelles, le 13 février. (Photo d'illustration)
Lors d'une déclaration le 9 avril 2017, Félix Tshisekedi a fustigé la nomination du nouveau Premier ministre. Ici, lors d'une conférence de presse suivant le décès de son père Etienne Tshisekedi, à Bruxelles, le 13 février. (Photo d'illustration) ERIC LALMAND / Belga / AFP
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Dans une interview accordée à RFI, Félix Tshisekedi estime qu'à travers la nomination du nouveau chef du gouvernement, le président Joseph Kabila est bien sorti de l'accord.

« Cette décision qui n’a rien à voir, ni avec l’accord, ni avec le Rassemblement, est une conséquence des tripatouillages du pouvoir en place, organisés autour d’individus instrumentalisés par celui-ci, au service de ses seuls intérêts pour s’en servir ensuite comme faire-valoir fictif d’un pseudo rassemblement sorti droit du palais de la Nation », dénonce le président du Rassemblement.

Pour lui, le seul mérite de cette décisionest « d’avoir mis au grand jour la connivence entre la soi-disant dissidence du Rassemblement et M. Joseph Kabila. Le Rassemblement réaffirme pour sa part son ferme attachement à l’accord politique du 31 décembre 2016, la mise en œuvre effective et intégrale de cet accord dans lequel l’ensemble de notre peuple a fondé ses espoirs est à ce jour la seule feuille de route devant conduire à l’organisation des élections libres, démocratiques, apaisées et crédibles, auxquelles M. Joseph Kabila ne peut en aucun cas concourir, et devant déboucher d’ici au 31 décembre 2017 sur la première alternance démocratique en République démocratique du Congo. »

Dans une déclaration ce dimanche 9 avril, le président du Rassemblement des forces acquises au changement a également confirmé la tenue des actions programmées à partir de ce lundi 10 avril pour exiger l'application de l'accord du 31 décembre 2016.

Pour Raphaël Katebe Katoto « Kabila n'a fait qu'appliquer l'accord »

De son côté, le président de l’Union des libéraux démocrates (ULD), Raphaël Katebe Katoto, qui est aussi le frère de l'opposant Moïse Katumbi, apporte tout son soutien au nouveau Premier ministre Bruno Tshibala et se met à sa disposition. Pour lui, la question ne se pose pas, la nomination du nouveau chef de gouvernement est conforme à l'accord du 31 décembre signé entre l'opposition et le pouvoir. Raphaël Katebe Katoto appartient à une aile du Rassemblement de l'opposition qui est en conflit avec celle représentée par Félix Tshisekedi.

« Le président Kabila n'a fait qu'appliquer l'accord » en nommant Bruno Tshibala, insiste-t-il, en réponse à ceux qui estiment que ce choix risque d'enfoncer le pays un peu plus dans la crise politique. « Le président Kabila n’a rien fait de mal, martèle Raphaël Katebe Katoto. Ce sont les politiciens, une partie du Rassemblement, les groupes Félix [Tshisekedi] qui ont créé tous ces problèmes depuis le début. Toute bonne volonté, tout le monde ayant le souci justement de la nation, du pays, de la population, doit tout faire pour aller dans cette transition d’une façon pacifique, non conflictuelle. »

Et le président de l'ULD de poursuivre : « Ce n’est plus la peine de commencer à se battre ou à dire, "c’est illégal ou c’est légal". C’est une transition : il n’y a personne qui a gagné aux élections. Tous ceux qui se disent populaires, la transition va durer quelques mois s’ils se présentent aux élections et à ce moment-là, quand ils vont gagner, avec leur popularité, ils pourront revendiquer tout ce qu’ils veulent. Mais pendant la transition, il n’y a pas à revendiquer quoi que ce soit. Nous observons l’accord et l’accord dit bien : le Premier ministre sera présenté par le Rassemblement ».

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