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Ethiopie

Trois jours de deuil en Ethiopie après les meurtres de l'EI en Libye

En Ethiopie, après être resté prudent dimanche, le gouvernement a finalement confirmé lundi que les 30 hommes assassinés sur une vidéo diffusée par le groupe Etat islamique étaient bien des ressortissants éthiopiens capturés en Libye. L’Union africaine, basée à Addis-Abeba, a condamné un « acte barbare et lâche » par la voix de la présidente de la Commission, Nkosazana Dlamini-Zuma. Et les autorités éthiopiennes ont donc décrété un deuil national de trois jours, qui englobera aussi les victimes xénophobes de ces derniers jours en Afrique du Sud.

Ces Ethiopiens ont probablement été assassinés parce qu'ils étaient chrétiens. Photo: le siège de l'Eglise orthodoxe à Addis Abeba, en Ethiopie.
Ces Ethiopiens ont probablement été assassinés parce qu'ils étaient chrétiens. Photo: le siège de l'Eglise orthodoxe à Addis Abeba, en Ethiopie. VBzi/Creative Commons
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La nouvelle de l’assassinat a glacé la population éthiopienne. Le sujet était sur toutes les lèvres lundi et la journée de travail terminée, ils semblaient bien moins nombreux que d’habitude à s’attarder dans les rues. Le pays est en permanence sur ses gardes à cause des attentats que pourraient fomenter les islamistes shebabs puisque l’Ethiopie est très impliquée militairement en Somalie.

Mais c’est donc en Libye que des concitoyens ont été assassinés. Des hommes qui étaient certainement des migrants et qui ont été tués parce qu’ils étaient chrétiens, comme la majorité des Ethiopiens. L’Église orthodoxe éthiopienne a évidemment fermement condamné un acte jugé « scandaleux ».

Mais à partir de ce mardi, c’est tout le pays qui observera un deuil national de trois jours. Le Parlement le proclamera officiellement dans la matinée, avant d’évaluer dans la foulée les réponses possibles pour le pays. Les drapeaux seront en berne, mais la plupart des institutions publiques devraient fonctionner. « Ce deuil est indispensable, mais il ne va pas falloir céder à la panique et surtout résister face à l’extrémisme », notait une fonctionnaire éthiopienne. Mais un autre s’inquiétait : « Ce qui est effrayant, c’est que cette atrocité semble surtout être un message ».

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