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Etats-Unis / Afrique

Sommet Etats-Unis - Afrique: de jeunes entrepreneurs africains rencontrent Obama

Le sommet Etats-Unis - Afrique qui se tiendra à Washington les 5 et 6 août réunira une cinquantaine de chefs d’Etat, autour du thème «Investir dans la prochaine génération». L’administration Obama a voulu donner la parole à la société civile africaine à l’occasion de cette grand-messe, et en particulier aux jeunes entrepreneurs africains. Cinq cents d’entre eux ont été invités à passer six semaines dans des universités américaines avant le sommet. Ils rencontrent Barack Obama ce lundi 28 juillet.

Rencontre en Afrique du Sud en 2013 entre le président Obama et des membres du réseau Yali.
Rencontre en Afrique du Sud en 2013 entre le président Obama et des membres du réseau Yali. DR
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Avec nos correspondants à Washington, Anne-Marie Capomaccio et Nicolas Champeaux

Les jeunes entrepreneurs africains présents à Washington ont conscience d’être privilégiés. Cinquante mille d’entre eux à travers le continent ont posé leur candidature pour avoir la possibilité de venir se perfectionner dans les meilleures universités américaines, cinq cents seulement ont été retenus. Ces jeunes sont des acteurs de la vie économique et sociale dans leur pays. Ils ont été choisis pour leur engagement et leur ténacité dans un environnement pas toujours favorable. Ce coup de pouce leur donne confiance en eux, d’autant que l’administration américaine promet un suivi sur le long terme.

Le thème du sommet est évocateur : « Investir dans la prochaine génération ». Est-ce à dire que les cadres africains actuels n’ont pas la confiance de l’administration Obama ? Le département d’Etat s’en défend. L’objectif affiché de Washington est simplement de tisser des liens avec cette nouvelle génération, sur un continent où 60% de la population a moins de 35 ans. Tisser des liens sur des principes de croissance économique, de démocratie et de transparence de la vie publique, qui sont les thèmes sur lesquels les chefs d’Etat invités à ce sommet vont plancher avec Barack Obama.

Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry doit à la tribune pour ouvrir ce forum animé par trois membres du Congrès. Viendra ensuite le temps fort de cette journée : 500 membres prometteurs de cette génération aux yeux de Washington, écouteront le président et échangeront avec Barack Obama durant près de 80 minutes, des micros leur seront tendus.

Ils sont déjà sur place, tous sur leur 31 bien sûr, costumes cravates ou tailleurs stricts pour certains, tenues traditionnelles bariolées pour d’autres. Ils ne pourront pas serrer la main d’Obama et sont un peu déçus, ils espéraient sans doute poster la photo sur les réseaux sociaux pour leurs amis, mais ce n’est pas prévu. Il faut dire qu’ils sont 500, dix fois plus que les chefs d’Etat prévus la semaine prochaine qui eux non plus, n’auront pas en principe de rencontre bilatérale avec le président américain lors du sommet des 5 et 6 août.

Discours d’Obama très attendu

Barack Obama interviendra donc au Regency Ballroom de l’Omni Shoreham Hotel, une salle de gala dans un grand hôtel, parée d’une cinquantaine de drapeaux africains et bercée de douces mélodies kora. Le président américain aime particulièrement ces rencontres avec la jeunesse africaine, à qui il devrait dire de nouveau, que l’avenir de l’Afrique est entre ses mains, et que son pays, les Etats-Unis, sera à ses côtés pour l’accompagner. Il leur dira aussi d’après un communiqué de la Maison Blanche qu’il va renommer le parrainage Yali de Washington en l’honneur du président sud-africain Nelson Mandela. Il sera intitulé le Mandela Washington Fellowship for Young African Leaders. Barack Obama annoncera aussi des partenariats rassemblant secteurs publics et privés pour créer des plateformes destinées à soutenir les jeunes dirigeants africains. Ces nouveaux investissements, selon la Maison Blanche, incluent le développement de quatre centres de leadership sur le continent africain.

Les jeunes lauréats du Washington Fellowship du programme YALI étaient répartis à travers une vingtaine d’universités américaines depuis la mi-juin pour six semaines de cours un peu trop théoriques parfois, trop basique aussi, selon plusieurs participants. Ils ont choisi de se focaliser sur un thème parmi les trois proposés : l’entreprenariat, la société civile ou le service public. Ils sont néanmoins heureux de leur séjour. Ils retiennent qu’il est important de savoir se mettre en valeur, de valoriser leurs parcours, leurs concepts, leurs idées auprès de leurs interlocuteurs.

Ils n’étaient pas vraiment au contact d’étudiants américains, ils étaient entre eux, mais c’est déjà beaucoup a confié à RFI une jeune Malienne, car ils ont pu comparer ce qu’ils faisaient les uns les autres chacun dans leurs coins finalement, et ont décidé de mutualiser leurs initiatives une fois rentrés au continent. Ils sont déjà en réseau sur la page Facebook des YALI. Une centaine de ces lauréats vont poursuivre leurs séjours aux Etats-Unis pour une immersion en stage durant deux mois au sein d’agences gouvernementales américaines, d’ONG et d’entreprises du pays.
 

Ce que je vais dire à Obama....

00:53

Raynatou

Anne-Marie Capomaccio

A consulter :

«Pas de longs discours»

A Washington, Barack Obama souhaite échanger au maximum avec ses hôtes. « Nous ne demandons pas aux chefs d'Etat de venir avec de longs discours », a déclaré Linda Thomas Greenfield dimanche. La vice-secrétaire d'Etat pour les affaires africaines a par ailleurs confirmé que le président n'aurait aucune réunion bilatérale lors du sommet. « Ils seront une cinquantaine, il aurait été difficile de choisir, nous avons préféré opter pour trois réunions thématiques et le président participera aux trois », a-t-elle précisé. Les défis liés à l'arrivée simultanée des chefs d'Etat dans la capitale américaine font peur au département d’Etat, « mais nous serons à la hauteur », promet Washington.

Trois présidents qui sont mal vus par les Etats-Unis n'ont pas été invités au sommet, à savoir les chefs d'Etat du Zimbabwe, du Soudan et de l'Erythrée. La position américaine sur les révisions constitutionnelles pour permettre à un président sortant de briguer un mandat supplémentaire n'a pas varié d'un iota depuis les déclarations de John Kerry à Kinshasa en mai. « Nous avons découragé tous les dirigeants des pays où de tels amendements sont envisagés, notre position sur ce dossier est très claire », a déclaré Linda Thomas Greenfield. Lors d'un point de presse tenu dimanche, elle a de nouveau regretté les lois et les pratiques discriminatoires dans plusieurs pays d'Afrique vis-à-vis des communautés homosexuelles, faisant notamment allusion au Cameroun et à l'Ouganda.
RFI

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