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Arts martiaux mixtes

MMA: le Camerounais Francis Ngannou dans l’expectative à l’UFC

Facile vainqueur lors de ses trois derniers combats, Francis Ngannou aimerait avoir une nouvelle chance de décrocher la ceinture de champion des poids lourds de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), la plus prestigieuse ligue d’arts martiaux mixtes (MMA). Mais l’UFC ne semble pas pressée d'organiser un nouveau duel entre le tenant du titre, l’Américain Stipe Miocic, et le Camerounais.

Le Camerounais Francis Ngannou.
Le Camerounais Francis Ngannou. Gregory Shamus / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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Francis Ngannou a fêté ses 33 ans, le 5 septembre dernier. Mais le Camerounais n’a toujours pas eu le droit au cadeau qu’il peut légitimement attendre de la part de l’Ultimate Fighting Championship (UFC). La puissante ligue d’arts martiaux mixtes (MMA) reste en effet sourde aux appels du poids lourd.

Depuis sept mois, le natif de Batie (Ouest du Cameroun) demande une seconde chance pour tenter de décrocher la ceinture de champion du monde, après avoir échoué en janvier 2018 face à l’Américain Stipe Miocic.

Des résultats probants mais un lobbying inutile

Il a pourtant aisément remporté ses trois derniers combats, et ce dès le premier round à chaque fois. Après avoir pulvérisé les Américains Curtis Blaydes (en 45 secondes) et Cain Velasquez (26 secondes), Francis Ngannou a accepté un affrontement face à Junior Dos Santos même s’il aurait préféré directement un « title shot » (match pour le titre). Résultat ? Le Brésilien a tenu 71 secondes, en juin 2019…

Quelques minutes après cette nouvelle démonstration, Francis Ngannou a interpellé directement le patron de l’UFC, depuis l’octogone – l’ère de combat en MMA – dans lequel le Camerounais se trouvait encore. Dana White a paru destabilisé par cette approche peu conventionnelle. D’autant que White ne semble pas tenir en haute estime celui qu’on surnomme « The Predator ».

En juillet 2018, il avait allumé Francis Ngannou juste après son deuxième revers à l’UFC, suite à un non-match face à Derrick Lewis. « Ce que je peux vous dire, c’est que son ego l’a dépassé, avait lâché le dirigeant. Dans les sports de combat, dès que vous basculez là-dedans, vous commencez votre chute. J’ai eu plusieurs entrevues avec lui, comme d’autres personnes de chez nous, et l’ego de ce mec était hors de contrôle ».

Pas assez « bankable » ?

Depuis, Francis Ngannou a digéré son échec face à Miocic ainsi que sa piteuse prestation face à Lewis. Il a également tenté de prendre du recul par rapport à son ascension fulgurante dans le monde du MMA, lui qui ne connaissait rien à cette discipline il y a encore six ans. L’ancien sans domicile fixe, qui dormait dans les rues de Paris, a repris sa marche en avant. Il pointe désormais à la 3e place dans la hiérarchie des poids lourds (heavyweight) de l’UFC, derrière Miocic et Daniel Cormier.

Miocic vient d’ailleurs de reprendre la ceinture à Cormier, après avoir perdu contre ce dernier en juillet 2018. La logique sportive voudrait donc que Francis Ngannou soit le nouveau challenger. Mais l’UFC a peut-être d’autres idées plus lucratives, comme un troisième acte entre Miocic et Cormier. Ou l'arrivée du champion des mi-lourds, Jon Jones, dans la catégorie « heavyweight ».

Car c’est sans doute le handicap de Francis Ngannou. Le Camerounais, en dépit des KO spectaculaires infligés à ses adversaires, n’est pas celui qui fait vendre le plus de tickets ou de paiements à la séance (pay per view).

Du cinéma en attendant d’être à l’affiche

L’Ultimate Fighting Championship joue donc la montre, malgré l’empressement de Francis Ngannou. « J’espère être de retour dans l’octogone avant la fin de l’année. À l’UFC de faire en sorte que ça arrive », a lancé la star sur Twitter.

En attendant, l’ancien boxeur amateur multiplie les activités extra-sportives, entre publicité pour une marque de pneus et apparition dans le 9e volet de la saga cinématographique Fast & Furious. Et il prend son mal en patience, même si c’est parfois difficile pour lui, comme il l’a confié au groupe audiovisuel ESPN : « Je ne sais pas exactement ce qui se passe avec les dirigeants de l’UFC. Je ne sais pas quel est leur état d’esprit. Ils ne sont pas très clairs sur le fait de savoir si je mérite un combat pour le titre ou si je dois encore combattre ou pas. Je ne comprends pas pourquoi ce n’est pas clair pour eux. C’est une situation très frustrante. »

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