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Arts martiaux mixtes

MMA: titre et jackpot pour le Tunisien Mansour Barnaoui

Mansour Barnaoui a remporté, à Jeju-si (Corée du Sud) samedi 18 mai, un combat charnière dans sa carrière. Le boxeur tunisien a dominé son adversaire Kwon A-Sol lors du tournoi du Road FC. Ce qui permet au combattant originaire de Malakoff de gagner également la somme d’un million de dollars. La suite de sa carrière dans le MMA s’annonce prometteuse.

Le Tunisien Mansour Barnaoui a remporté le tournoi Road FC en Corée du Sud, le 18 mai 2019.
Le Tunisien Mansour Barnaoui a remporté le tournoi Road FC en Corée du Sud, le 18 mai 2019. Courtesy of Road FC
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Barnaoui n’a pas manqué son combat. Il était à Jeju-si, sur l’île de Jeju en Corée du Sud, pour le tournoi de MMA du Road FC. Ce n’était pas n’importe quel combat : c’était le face-à-face principal de la soirée face au champion en titre, Kwon A-Sol. Plus vieux (32 ans), plus expérimenté (29 combats) et plus lourd (80 kilos), le Sud-Coréen a aussi été plus roublard lors de la conférence de presse d’avant-combat. Venu bousculer Barnaoui pendant les traditionnelles photos, Kwon a été repoussé par le Tunisien et les organisateurs sont intervenus pour séparer les deux hommes.

Une victoire éclatante

Dans la cage, quand l’heure du combat est venue, l’histoire fut bien différente. Mansour Barnaoui, 26 ans, 21 combats (dont 17 victoires) et 70 kilos sur la balance, a rapidement pris le dessus sur un Kwon A-Sol totalement dominé. A Malakoff (Hauts-de-Seine), en banlieue parisienne, ils étaient nombreux à suivre sa démonstration. La mairie avait organisé une retransmission en direct du combat dans une salle de l’école Guy-Môquet. Les supporters du combattant de la ville ont vite pu exulter. Mansour Barnaoui s’est imposé par soumission après un étranglement arrière, peu avant la fin du premier round.

« Kwon est vaillant, il ne recule pas. Mais là, il est tombé sur plus fort que lui », a décrypté avec le sourire Mansour Barnaoui au micro du Road FC, en précisant bien que malgré les provocations d’avant-combat, il a serré la main de son adversaire, étant lui-même attaché aux valeurs de « respect dans ce sport ».

Il va pouvoir offrir une maison à sa famille

Cette victoire en Corée du Sud change beaucoup de choses pour l’ « Afro-Samouraï », un surnom qu’il a acquis sur ce continent où il combat depuis deux ans avec un bilan parfait de désormais 6 victoires en 6 confrontations. Le titre du Road FC n’était pas le seul gain en jeu de ce combat. Il y avait également une prime d’un million de dollars prévue pour le vainqueur. Un joli chèque à sept chiffres qu’a décroché le membre de la Team Magnum, qui a tout de même tempéré : « Ma vie ne va pas changer. Je vais rester le même, quoi qu'il arrive. »

Cet argent, Mansour Barnaoui sait déjà ce qu’il va en faire : le poids léger va l’utiliser pour ses proches, sa famille. Avant son combat, le combattant se confiait dans les colonnes du journal Le Parisien : « J’achèterai une maison pour les mettre à l’abri. » Né à Tunis, le boxeur avait seulement deux semaines quand ses parents arrivèrent à Malakoff. La famille Barnaoui n’a jamais quitté le deux-pièces où elle s’est installée. Cela va vraisemblablement bientôt changer.

L'UFC comme prochaine étape ?

Le MMA n’étant pas encore reconnu en France, Mansour Barnaoui ne dispose que de la nationalité tunisienne, comme l’indique Le Parisien. Ses contrats pour ses combats sont presque tous signés à l’étranger. Mais la mairie de Malakoff est derrière lui. Le champion n’a d’ailleurs pas oublié sa ville de toujours dans un message diffusé sur les réseaux sociaux.

« Ce tournoi a été long, la patience paie. Cette victoire n’aurait pu être possible sans le soutien inconditionnel de ma famille, de ma team, de mes amis, de mes partenaires d’entraînement, de ma ville et de tous ceux qui ont cru en moi. Cette victoire est la nôtre » a-t-il posté.

Fort de ces victoires, de cette bourse pécuniaire et de ces prestations convaincantes, Mansour Barnaoui peut se projeter sur la suite de sa carrière avec sérénité. Sa notoriété va grandissante et en attendant que la législation française sur le MMA évolue, les portes de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), la puissante organisation américaine d’arts martiaux mixtes, pourraient s’ouvrir. Le Camerounais Francis Ngannou, le Nigérian Kamaru Usman, le Congolais Marc Diakiese et d'autres combattants représentant le continent africain y brillent. Mansour Barnaoui sera peut-être des leurs bientôt.

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