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Athlétisme

Kamworor et Flanagan remportent un marathon de New York symbolique

Cinq jours après l’attentat à la camionnette-bélier qui a fait huit morts à Manhattan, le célèbre marathon s’est couru dans les rues de New York. Chez les hommes, le Kényan Geoffrey Kamworor a dominé de peu son compatriote Wilson Kipsang. Et chez les femmes, Shalane Flanagan a signé la première victoire d’une Américaine sur cette course depuis 40 ans.

Le Kényan Geoffrey Kamworor et l'Américaine Shalane Flanagan ont remporté le marathon de New York 2017.
Le Kényan Geoffrey Kamworor et l'Américaine Shalane Flanagan ont remporté le marathon de New York 2017. Vincent Carchietta/Reuters
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Comment courir sans y penser… Le marathon de New York est l’une des courses les plus populaires du monde, mais ce dimanche 5 novembre, il n’était pas seulement question d’athlétisme et de dépassement de soi pour boucler les 42,195 km de ce grand rendez-vous. Il s’agissait aussi de continuer à vivre malgré la tragédie survenue il y a cinq jours.

« Un message au monde entier »

Le 31 octobre, jour d’Halloween, un ressortissant Ouzbek de 29 ans, agissant au nom du groupe Etat islamique, semait la mort au volant d’une camionnette-bélier. Huit personnes ont perdu la vie à Manhattan dans ce premier attentat meurtrier perpétré à New York depuis le 11-Septembre 2001. Malgré tout, les organisateurs ont maintenu le marathon.

Ici c'est New York, depuis le 11 septembre 2001, on n'a plus peur de rien !

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Reportage dans la cohue du marathon de New York

Grégoire Pourtier

Comme une réponse au terrorisme, les sportifs et les spectateurs sont venus en nombre. 50 000 coureurs et coureuses se sont élancés devant deux millions de spectateurs et les médias internationaux. « Voir cette épreuve qui réunit des gens du monde entier, de cultures différentes, se disputer est le pire des cauchemars pour les terroristes. Cette journée est incroyablement importante pour New York et le pays tout entier. (…) Nous envoyons un message au monde entier », a déclaré Bill de Blasio, le maire de la Grande Pomme.

Le Kénya règne à nouveau, Kamworor dompte Kipsang

Le champion du monde, champion olympique et détenteur du record du monde officieux, le Kényan Eliud Kipchoge, n’était pas présent, mais il y avait quand même de gros clients sur la ligne de départ chez les hommes. Le Kénya était encore très bien représenté avec notamment Wilson Kipsang, vainqueur en 2014. Candidat déclaré à la victoire, le grand favori Kipsang a pourtant été battu de peu.

Le vainqueur est son compatriote Geoffrey Kamworor, 24 ans. Arrivé second en 2015, Kamworor, double champion du monde cross-country, remporte là son premier grand marathon. Il s’est imposé en 2 heures 10 minutes et 53 secondes. Wilson Kipsang a tout tenté dans la dernière ligne droite, mais il est arrivé trois secondes plus tard. La troisième place est revenue à l’Ethiopien Lelisa Desisa (2 heures 11 minutes et 32 secondes). Le Kenya reprend le titre chez les hommes car l’an dernier, l’Erythréen Ghirmay Ghebreslassie avait triomphé et ainsi mis un terme à l’hégémonie kényane.

Flanagan s’impose pour elle et pour son pays

Cette édition 2017 restera dans les annales côté femmes. Après trois sacres consécutifs, la Kényane Mary Keitany visait la passe de quatre, exploit seulement réalisée par Grete Waitz auparavant (la Norvégienne avait même gagné cinq marathons de New York consécutifs entre 1982 et 1986). Mais à sept kilomètres de l’arrivée, dans Central Park, la spécialiste n’a pu répondre à l’attaque de Shalane Flanagan. Et c’est bien l’Américaine de 36 ans qui a franchi la ligne la première en 2 heures 26 minutes et 53 secondes. Mary Keitany est arrivée une minute et une seconde après. La troisième place a été prise par l’Ethiopienne Mamitu Daska (2 heures 28 minutes et 8 secondes).

Depuis 1977 et Miki Gorman, aucune Américaine ne s’était imposée à domicile. Il faut même remonter à 2008 et la Britannique Paula Radcliffe pour trouver une autre championne qui ne soit ni Ethiopienne, ni Kényane. « Je rêvais de gagner une course comme celle-là depuis que je suis gamine, je n'arrive pas décrire ce que je ressens. Les derniers jours ont été difficiles pour les New-Yorkais, pour notre nation, et je me disais pendant la course qu'il n'y aurait pas de plus beau cadeau que de donner le sourire à notre pays avec une victoire », a confié Shalane Flanagan à l’arrivée.

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