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Territoires palestiniens

[Reportage] Cisjordanie: du street-art sur les murs du camp de Balata

Dix artistes se sont relayés tout au long du mois de septembre à Balata, en périphérie de Naplouse dans le nord des territoires palestiniens. Cinq artistes palestiniens et cinq étrangers venus peindre des fresques murales. L’opération « Paint Balata », « Peignez Balata » en français, fait entrer le street-art, l’art urbain, dans ce quartier défavorisé et densément peuplé.

Falastinia est l'oeuvre de Ranim Daraghmah, une jeune artiste palestinienne, peinte dans le camp de réfugiés de Balata à Naplouse.
Falastinia est l'oeuvre de Ranim Daraghmah, une jeune artiste palestinienne, peinte dans le camp de réfugiés de Balata à Naplouse. Guilhem Delteil/RFI
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De notre envoyé spécial à Naplouse, Guilhem Delteil

« Falastinia », « Palestinienne » en français est la silhouette d’une femme non identifiée. Le personnage n’a pas de visage et sa robe mêle plusieurs symboles palestiniens : les oliviers du Nord, le carrelage de Naplouse ou encore le traditionnel keffieh. Dans un territoire où l’ancrage local est très important, le mélange se veut un message d’ouverture.

Ranim Daraghmah est l’artiste qui a peint cette fresque : « Je me vois comme une Palestinienne de tout le pays, pas d’une région spécifique. Ma mère est de Gaza, mon père de Tubas dans le Nord. Je suis née, j’ai grandi à Ramallah et j’aime la Palestine. Je voudrais montrer à chaque fille, à chaque jeune qu’il est possible d’être tout ça à la fois. Vous n’avez pas à être une seule chose ».

A l’origine de ce projet se trouve Jallal Abdelhadi. Son but: égayer la vie dans le camp et faire venir l’art à une population marginalisée. Mais il faut modifier l’environnement tout en le respectant, souligne-t-il : « Je veux apporter une touche positive, mais je veux m’assurer que je respecte le récit palestinien en même temps. Donc, nous travaillons avec la communauté pour comprendre ce qu’ils considèrent comme positif et ce qu’ils aimeraient voir sur leurs murs. Mais évidemment, nous introduisons aussi de nouvelles idées. Ils sont très ouverts à cet art ».

Une quinzaine de fresques ont été peintes sur les murs du camp ce mois-ci. Mais Jallal Abdelhadi et l’organisation Beyond Us qu’il a créée entendent étendre leur projet. Il convoite à Balata un terrain de foot sommaire et ses tribunes en béton. Et un autre camp de réfugiés, Aïda, à Bethléem, l'a également approché.

Le reportage de Guilhem Delteil à écouter dans l'émission Orient Hebdo

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