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Territoires palestiniens

[Reportage] Les ambulanciers en première ligne à Gaza

Quatre jours après les rassemblements durant lesquels 60 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne, de nouvelles manifestations doivent avoir lieu ce vendredi 18 mai dans la bande de Gaza. Des rassemblements qui s'inscrivent toujours dans le cadre de la « Grande marche du retour » entamée le 30 mars dernier. Depuis un mois et demi, 104 Palestiniens ont été tués dans ces rassemblements. Des milliers d'autres ont été blessés par les balles et gaz lacrymogènes. Parmi eux, plus d'une cinquantaine de secouristes.

A Gaza, les secouristes sont en première ligne dans les heurts entre manifestants et armée israélienne, hôpital Shiffa à Gaza.
A Gaza, les secouristes sont en première ligne dans les heurts entre manifestants et armée israélienne, hôpital Shiffa à Gaza. ©Guilhem Delteil/RFI
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De notre envoyé spécial à Gaza, Guilhem Delteil

Sur son lit d'hôpital, Ziad Al Nabahin cherche la position qui lui est le moins inconfortable. Cet ambulancier du Croissant Rouge a été blessé lundi 14 mai alors qu'il intervenait professionnellement dans l'une des manifestations : « Je venais de faire une pause à l'arrière et je revenais vers le devant de la manifestation. J'allais soigner un blessé quand j'ai été touché à l'abdomen. La balle est ressortie dans le dos et elle a blessé un autre homme à la main ensuite ». Ce quinquagénaire, atteint de nanisme, portait pourtant un uniforme du Croissant-Rouge et son sac de secouriste. Il était identifiable, assure t-il.

Le personnel médical est particulièrement marqué et fatigué, ici l’hôpital de campagne installé dans le camp de rassemblement d’al-Burej dans la région centre de la bande de Gaza.
Le personnel médical est particulièrement marqué et fatigué, ici l’hôpital de campagne installé dans le camp de rassemblement d’al-Burej dans la région centre de la bande de Gaza. ©Guilhem Delteil/RFI

Au siège du Croissant-Rouge à Gaza, les responsables déplorent déjà une trentaine de blessés parmi leur personnel dont cinq par balles. Ils ont donné des consignes de sécurité à leurs ambulanciers.

Mais sur le terrain, la situation est plus compliquée témoigne le secouriste Ibrahim Abu Alkass : « Nous avions pour instruction de rester à 500 mètres de la barrière. Mais durant les manifestations, nous devons faire face à la pression, à la colère des gens lorsque quelqu'un est blessé ou tué près des grillages. Nous sommes obligés d'y aller pour leur venir en aide et les sortir de là ».

Ibrahim Abu Elkass est ambulancier depuis 8 ans. Et jamais, dit-il, la présence des secouristes n'a été aussi cruciale. Même pendant les guerres, le nombre de blessés soignés en une journée n'était pas aussi important.

J'allais soigner un blessé quand j'ai été touché à l'abdomen. La balle est ressortie dans le dos et elle a blessé un autre homme à la main ensuite.

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Reportage à Gaza d'Hassan Jaber et Guilhem Delteil

RFI

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