«Homeland», la destruction de l’Irak et l’avènement du chaos
C’est un documentaire exceptionnel qui sort ce mercredi 10 février en salles : Homeland - Irak, année zéro. Le film d’Abbas Fadhel montre l’Irak comme vous ne l’avez jamais vu, au début des années 2000, pendant l’occupation des troupes américaines.
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Il a quitté l’Irak à 18 ans, dans les années 1980, à cause de la guerre avec l’Iran, qui ravageait son pays. Et c’est une autre guerre, avec l’Amérique de George W. Bush, qui l’a fait revenir à Bagdad. Pendant deux ans, avant les premiers bombardements, puis pendant l’occupation, Abbas Fadhel a filmé sa famille et surtout son neveu, Haidar, 12 ans, un petit garçon vif, solaire, malin, qui devient peu à peu le héros de son film.
Ni pauvre, ni riche
Que voit-on dans Homeland ? La vie quotidienne d’une famille de Bagdad, une famille moyenne, ni pauvre, ni riche, qui s’inquiète de la guerre à venir, stocke du sucre et des lentilles, et pose du scotch sur les vitres en prévision des bombardements.
Puis, quand la guerre éclate, le pays implose : les obus dans le ciel, les tanks américains dans la rue, la colère dans le cœur des anciens baasistes, et les bandes de pillards qui terrorisent la population.
Sous les images, le chaos à venir
Homeland bouleverse, parce que c’est un document formidable sur l’Irak, filmé à hauteur d’homme, mais aussi parce que sous chacune de ses images se profile, bien sûr, la destruction d’un monde, l’arrivée du groupe Etat islamique (EI) et le chaos à venir.
► Ecouter aussi : Tous les cinémas du monde, émission spéciale avec Abbas Fadhel
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