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Syrie / Kurdistan

Syrie: Kobane sur le point de tomber aux mains des jihadistes d'EI

Depuis plus de deux semaines les combattants kurdes résistaient tant bien que mal aux assauts des jihadistes de l'organisation Etat islamique à Kobane, ville à majorité kurde du nord-est de la Syrie. Mais les combats ont été extrêmement violents cette nuit et les jihadistes d'EI sont entrés dans les quartiers périphériques de la ville.

Une capture d’écran montre un canon appartenant vraisemblablement à l’EI surplombant les villages pendant les combats près de la ville kurde de Kobane.
Une capture d’écran montre un canon appartenant vraisemblablement à l’EI surplombant les villages pendant les combats près de la ville kurde de Kobane. AFP PHOTO / HO / AAMAQ NEWS
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article réactualisé

C’est la confusion et la panique aussi parfois, le long de cette frontière qui borde Kobane, rapporte notre envoyé spécial à la frontière turco-syrienne, Jérôme Bastion. Le front ouest, où se déroulaient d’importants affrontements hier a été enfoncé et des villageois ont dû se ruer sur la frontière turque, certains réussissant à passer en force avec leurs voitures.

La situation désespérée de la ville a de nouveau poussé des dizaines de Kurdes syriens « hébergés » en Turquie à essayer de retourner dans leurs villes assiégées. Certains pour se battre, certains pour ramener leurs affaires disent-ils, ou des membres de leurs familles. Mais la frontière leur demeure fermée.

Sur une maison d’un quartier Est de Kobane, là où le front est le plus proche et le plus violent depuis plusieurs jours, le drapeau de l’organisation Etat islamique a été hissé dans la matinée.

EI dans les quartiers périphériques

Il s’en faut de très peu pour que l’enclave kurde tombe aux mains des jihadistes. Les combattants islamistes sont en effet entrés cette fois dans Kobane, en tout cas dans ses quartiers périphériques, la nuit dernière, pour la première fois après dix-sept jours de siège et de bombardements. Ils sont entrés en nombre, avec leurs tanks, et des combats extrêmement violents s’en sont suivis, qui ont fait des dizaines de morts et de blessés côté kurde.

Ces derniers ont pour la plupart été évacués en Turquie. Ce sont des combattants du YPG, les Forces populaires du Kurdistan syrien, du PKK turc et de l’Armée syrienne libre, qui prêtent main forte aux Kurdes depuis quinze jours maintenant.

Guérilla urbaine

Les bombardements de la coalition ont une nouvelle fois donné un coup d’arrêt à l’avancée des troupes de l’Etat islamique, au milieu de la nuit, en frappant les trois fronts qui encerclent Kobane : au sud, à l’est et à l’ouest. Militairement, la situation est particulièrement critique. Il est patent que les Kurdes n’ont plus les moyens de résister à l’avancée des jihadistes, les bombardements de la coalition ne leur amenant que des répits de brève durée.

Que peut-il se passer maintenant ? C’est la question que beaucoup se posent et à laquelle certains Kurdes répondent qu’au jeu de la guérilla urbaine chez eux, les combattants des Forces de défense populaires, les RPG Kurdes, devraient être supérieurs à leurs adversaires jihadistes. Cela veut dire aussi que les combats de rue risquent de durer encore longtemps.

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