Accéder au contenu principal
France / Corruption

L'homme d'affaires Vincent Bolloré entendu par la police

Vincent Bolloré est en garde à vue depuis ce mardi 24 avril. L'homme d'affaires est entendu dans le cadre d'une information judiciaire pour corruption. Il est interrogé par les policiers sur les conditions dans lesquelles son groupe a obtenu des concessions portuaires au Togo et en Guinée. Deux concessions qui auraient bien pu être attribuées par l'intermédiaire de son agence de communication Havas.

Depuis la semaine dernière Vincent Bolloré ne dirige plus directement ni Vivendi ni Canal+, il a passé la main à son propre fils.
Depuis la semaine dernière Vincent Bolloré ne dirige plus directement ni Vivendi ni Canal+, il a passé la main à son propre fils. REUTERS/Charles Platiau
Publicité

En 2010, l'agence Havas approche Alpha Condé, alors candidat à la présidentielle en Guinée. La filiale du groupe Bolloré lui propose des services à des prix défiants toute concurrence. Un parfait kit d'influence pour une campagne électorale. Une fois élu, le dirigeant africain octroie de gré à gré sans appel d'offres le port de Conakry à Vincent Bolloré.

Un timing donc très rapproché. Y a-t-il un rapport direct entre les prestations de Havas et la concession du port ? C'est ce que cherchent à savoir le juge Tournaire et les enquêteurs.

Pour le port de Lomé au Togo, le schéma est quasiment identique. Havas s'est occupé de la communication de Faure Gnassingbé, candidat à la présidence de son pays, lui aussi.

Dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre, Vincent Bolloré donne sa propre version des faits dès 10h ce mardi. Le groupe Bolloré est formel dans un communiqué : pas de trafic d'influence. Le lien qui tente d'être fait par certains, entre l'obtention des concessions et les opérations de communication est dénué de tout fondement économique et révèle une méconnaissance lourde de ce secteur industriel.


■ Bolloré gère ses médias d’une main de fer

En France, le milliardaire gère ses affaires d'une main de fer. En particulier les médias qu'il contrôle.

Par le groupe Vivendi, qu'il contrôle depuis 2014, Vincent Bolloré est à la tête d'un empire médiatique. Mais depuis la semaine dernière il ne dirige plus directement ni Vivendi ni Canal+. Il passe la main à son propre fils, une décision surprenante…

01:14

Vincent Bolloré et ses médias

William de Lesseux

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.