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MMA: «J'ai vu la mort», raconte le Français William Gomis après l'annulation de son combat à l'UFC 301

Le combattant français de MMA William Gomis, dont le combat contre le Brésilien Jean Silva a été annulé vendredi pour raisons médicales, s'est exprimé ce samedi 4 mai sur sa perte de poids qui a mal tourné avant la pesée officielle. Le Français a expliqué avoir « vu la mort », une déclaration qui remet à nouveau en cause la pratique du « cutting », extrêmement courante dans le monde du MMA.

Le Français William Gomis lors de l'UFC Paris 2 à l'Accor Arena, le 2 septembre 2023.
Le Français William Gomis lors de l'UFC Paris 2 à l'Accor Arena, le 2 septembre 2023. © AFP / JULIEN DE ROSA
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William Gomis aurait dû monter dans la cage face au Brésilien Jean Silva à l'occasion de l'UFC 301, prévu dans la nuit du 4 au 5 mai à Rio de Janeiro. Mais la confrontation, programmée dans la catégorie des poids plumes (-66kg), a finalement été annulée à la dernière minute suite à une scène inquiétante survenue lors de la pesée des combattants, le vendredi 3 mai.

Le combattant français de 26 ans y était apparu très affaibli, le regard perdu dans le vide et titubant même pour descendre de la balance, aidé par les officiels de l'UFC présents sur place. Avec un poids affiché de 64,9 kg, soit plus d'un kilo en dessous de la limite fixée, les réactions n'ont pas tardé à émerger sur les réseaux sociaux.

Ce samedi 4 mai, le Français a d'abord tenu à rassurer ses supporters à travers une vidéo postée sur Instagram : « Comme vous pouvez le voir, ça va beaucoup mieux. Merci pour tous les messages que je reçois, c'est incroyable ». Il a ensuite livré des explications sur son état de la veille, causé par son « cutting », la phase intense de perte de poids que les combattants s'infligent avant un combat. « J'ai eu un gros problème pendant mon cutting qui était de seulement deux kilos. J'ai déjà fait beaucoup plus, deux kilos ce n'est pas grand-chose. Mais j'ai eu mal au ventre, (...) et ça a mal tourné », a-t-il raconté, expliquant avoir bu l'eau du robinet au Brésil.

La pratique du « cutting » de plus en plus décriée

« Après mon cutting, j'étais au poids, et là j'ai vomi quatre fois d'affilée. Je n'avais plus d'eau dans le corps mais je vomissais des flaques pas possibles », a-t-il poursuivi. « J'étais têtu, déterminé, prêt à combattre mais c'était complètement bête parce que ça devenait dangereux pour ma santé. J'ai refusé que mon manager appelle les médecins, mais heureusement il l'a fait quand même. Je pense qu'il m'a sûrement sauvé la vie parce que je vais vous dire la vérité, j'ai vu la mort. Je suis super content d'être en vie et de m'en être sorti. »

Le « weight cutting », processus de plus en plus controversé dans le monde du MMA, est pratiqué par la très grande majorité des combattants de la discipline. Celui-ci consiste à perdre plusieurs kilos dans les heures précédant la pesée officielle du combat pour correspondre aux prérequis de poids de sa catégorie. Les combattants s'infligent ainsi des séances de transpiration intenses, en alternant bains chauds et port de couvertures chauffantes pour perdre plusieurs kilos d'eau.

Après le passage sur la balance et le combat confirmé, les combattants entament une phase de réhydratation afin de regagner en quelques heures les kilos perdus, repasser au-dessus de la limite de poids officielle et profiter ainsi d'un avantage sur leur adversaire dans la cage. Cette pratique très éprouvante pour l'organisme conduit régulièrement à des scènes similaires à celle vécue par le Français, poussant de plus en plus d'adeptes de la discipline à demander la régulation de celle-ci par les organisations de MMA.

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