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JO 2024: une équipe de 36 athlètes venus de onze pays différents pour représenter les personnes réfugiées

Ils seront 36, de onze nationalités différentes, sous une même bannière, celle de l'équipe olympique des réfugiés. Une bannière née aux Jeux de 2016 à Rio face aux millions de personnes déplacées partout dans le monde. La liste officielle pour Paris 2024 a été annoncée ce jeudi 2 mai par le président du Comité international olympique, Thomas Bach. Et alors que le nombre de réfugiés ne cesse d'augmenter, cette équipe veut surtout mettre la lumière sur ces plus 100 millions de personnes déplacées.

Rami Anis, nageur de l'équipe olympique des réfugiés, aux Jeux olympiques de Rio, en 2016, au Brésil.
Rami Anis, nageur de l'équipe olympique des réfugiés, aux Jeux olympiques de Rio, en 2016, au Brésil. Getty Images - Mario Tama
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De la maison olympique de Lausanne en Suisse, Thomas Bach a énuméré les 36 noms. Choisis parmi les 73 réfugiés bénéficiaires d'une bourse olympique pour préparer les Jeux olympiques de Paris, ces athlètes ont été sélectionnés « avant tout sur les performances sportives », mais aussi pour assurer « une représentation équilibrée » des sports, genres et pays d'origine, selon le CIO.

Ils viennent d'Afghanistan, de Syrie, d'Iran, du Soudan, du Soudan du Sud, de RDC, d'Érythrée, d'Éthiopie, du Cameroun, de Cuba et du Venezuela, et vivent dans quinze pays différents : les États-Unis, le Canada, le Mexique, le Kenya, la Jordanie, Israël et neuf pays européens.

Tous défileront derrière la Grèce, lors de la cérémonie d'ouverture le 26 juillet, et devant toutes les autres délégations.

Judo, athlétisme, natation, taekwondo, canoé, lutte ou tir

Muna Dahouk a fui la Syrie en 2019, elle participera aux épreuves de judo. « Je suis tellement heureuse. Tellement fière de moi et de tous ces athlètes réfugiés. Bravo tout le monde, on se voit bientôt à Paris ! »

Des athlètes qui seront aux JO de Paris malgré l'exil, les persécutions, la guerre. Pour Yech Pur Biel, membre de la première équipe des réfugiés en 2016, c'est l'occasion de changer de regard sur ces populations déplacées : « Quand on parle des réfugiés, beaucoup de gens se disent : "Ce sont des gens violents'. Mais demandons-nous plutôt pourquoi ils ont fui leur pays, quel est impact sur leur vie. Il faut que tout le monde comprenne leur situation, il faut se mettre à leur place. C'est ce que j'avais déclaré en 2016 : "Aujourd'hui ça m'arrive à moi, demain ça pourrait arriver à quelqu'un d'autre"'. »

Chargée de l'équipe, Masomah Ali Zada, cycliste afghane qui a participé aux JO 2020 de Tokyo, voit dans cette aventure collective un message d'espoir : « Ils vont montrer que les réfugiés essaient d'intégrer la société. Ils veulent faire des choses positives pour inspirer aussi tous les autres réfugiés. Ce n'était pas votre choix de fuir votre pays, mais ne baissez pas les bras, vous avez le droit d'avoir des rêves et de les réaliser. »

Les 36 athlètes seront bientôt réunis à Bayeux, dans le nord de la France pour commencer leur entraînement olympique.

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