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Coupe du monde au Qatar: Gianni Infantino, symbole du malaise autour de la Fifa

Un homme symbolise, à lui seul, les errements de la Fifa à propos du Qatar. C'est le patron de l'organisation, Gianni Infantino. L'Italo-Suisse n'a pas participé officiellement à l'attribution du Mondial de football à l'émirat. Depuis son élection, il entretient cependant des liens plus qu'étroits avec Doha. Une bienveillance qui n'a rien d'illégal, mais qui contribue au malaise général.

Le président de la Fifa, Gianni Infantino, en compagnie de l'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, avant le tirage au sort de la Coupe du monde de football 2022 à Doha, le 1er avril dernier.
Le président de la Fifa, Gianni Infantino, en compagnie de l'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, avant le tirage au sort de la Coupe du monde de football 2022 à Doha, le 1er avril dernier. AP - Hassan Ammar
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Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche

Dès son arrivée à la tête de la Fédération internationale de football association (Fifa), Gianni Infantino montre peu d'intérêt à enquêter sur l'attribution de la Coupe du monde au Qatar.

Il n'y a aucune preuve, dit-il, alors, il faut aller de l'avant. Aller de l'avant, ça veut dire s'installer à Doha, pour ce qui le concerne. Le patron de la Fifa y réside depuis plus d'un an.

Officiellement, c'est pour accompagner la « plus belle Coupe du monde de l'Histoire », comme il se plaît à le marteler dans les médias. Mais cette proximité inédite pour un président de la Fifa avec un pays hôte passe mal.

Surtout quand il reprend les chiffres très litigieux du gouvernement qatarien sur les travailleurs étrangers qui sont morts en construisant les stades :

Trois personnes sont mortes sur les chantiers. C'est trois de trop, mais ce n'est pas 6 000 personnes. La Fifa n'est pas responsable de tout ce qui se passe dans le monde. Mais grâce à la Fifa, nous avons pu progresser sur le statut des 1,5 million de travailleurs migrants au Qatar. Et il ne faut oublier une chose : quand vous donnez du travail à quelqu'un, même si c'est un travail éprouvant, vous lui donnez aussi de la dignité.

Cette sortie, qui date d'il y a quelques mois, a été peu appréciée du côté des ONG de défense des droits de l'homme, qui maintiennent que les victimes se comptent par milliers.

Les déclarations de Gianni Infantino auront en tout cas accrédité un peu plus l'image d'une Fédération internationale de football déconnectée des réalités du monde dans lequel elle évolue. Et peut-être plus concernée par l'état de ses finances que par l'avenir du sport qu'elle entend promouvoir.

►Reportage : Le football fait-il partie de la culture du Qatar ?

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