Accéder au contenu principal

Athlétisme: le contrôle positif du Kényan Asbel Kiprop confirmé

Malgré ses dénégations, le Kényan Asbel Kiprop, 28 ans, a bel et bien été contrôlé positif à l’EPO en novembre 2017, a indiqué l’Athletics Integrity Unit ce 4 mai 2018. Le champion olympique 2008 du 1.500 mètres et triple champion du monde de la distance (2011, 2013, 2015) risque quatre années de suspension s’il s’est intentionnellement dopé.

Le Kényan Asbel Kiprop.
Le Kényan Asbel Kiprop. Photo by Tom Dulat - British Athletics via Get
Publicité

La question n’est plus de savoir si Asbel Kiprop a été contrôlé positif à l’EPO, le 27 novembre 2017. L’athlète de 28 ans l'a lui-même admis ce 3 mai 2018, après avoir pourtant nié les faits qui lui étaient imputés par plusieurs médias.

La question est désormais de savoir si le Kényan s’est volontairement dopé, ce qui lui vaudrait quatre années de suspension en vertu de l’article 10.2.1 du code mondial antidopage.

La défense très agressive d’Asbel Kiprop

Le champion olympique 2008 du 1.500 mètres et triple champion du monde de la distance (2011, 2013, 2015) a adopté une défense agressive, ce jeudi, dans un communiqué. Asbel Kiprop a ainsi assuré avoir été victime de plusieurs infractions  dans le cadre du contrôle antidopage de novembre 2017 et de ses suites. L’intéressé assure pêle-mêle avoir été prévenu la veille qu’il allait être contrôlé, que les deux contrôleurs ont voulu lui extorquer de l’argent, et que la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) lui avait promis un rôle d’ambassadeur de l'antidopage s’il admettait avoir été testé positif.

« J'ai toujours été fidèle à mes convictions antidopage et je serais la dernière personne à commettre un atroce acte antisportif comme celui-là, a-t-il martelé. Les allégations sont encore en cours d'instruction et d'enquête et j'aurais préféré que les commentaires attendent leurs finalisations ».

Il ajoute : « On me dit que de l'EPO a été introduit dans mon corps par injection. La dernière fois que j'ai fait une injection, c'était en 2014 pour une vaccination contre la fièvre jaune pour un voyage aux Bahamas pour une compétition. »

L’Athletics Integrity Unit contre-attaque

Les arguments d’Asbel Kiprop ont été en grande partie contredits par l’Athletics Integrity Unit (AIU), chargé de surveiller l’intégrité des athlètes. « L'AIU confirme que de l'érythropoïétine (EPO) a été détectée dans l'échantillon d'urine de M. Kiprop collecté le 27 novembre 2017. Le 3 février 2018, M. Kiprop s'est vu notifier le résultat d'analyse anormal et le 20 février, M. Kiprop a été informé que l'échantillon "B" avait confirmé ce résultat d'analyse anormal. Le 16 mars 2018, M. Kiprop a été poursuivi pour violations des règles anti-dopage de l'IAAF et le dossier est maintenant entre les mains du Tribunal disciplinaire indépendant de l'IAAF. »

L’instance poursuit : « Les allégations (d’Asbel Kiprop) ont été étudiées par l’AIU. L’AIU est sûre qu’il n'y pas eu de mélange et de falsification de l'échantillon et que l’échantillon collecté […] est le même qui a été analysé […] ». Elle nie par ailleurs avoir violé les règles de confidentialité ou qu’un rôle d’ambassadeur ait été proposé au champion. « Avant le début de la procédure disciplinaire, les enquêteurs de l'AIU ont rencontré M. Kiprop. Le but était de lui notifier le contrôle positif et lui offrir l'opportunité d'admettre son délit ou de fournir des informations sur le dopage dans l'athlétisme. C'est une pratique standard lorsqu'une substance dopante sérieuse est détectée dans un échantillon. Toute suggestion indiquant qu'il y aurait eu quelque chose de non-conforme dans cette conversation est totalement fausse. »

Un nouveau coup dur pour le sport kényan

L’affaire Asbel Kiprop est un nouveau coup dur pour le sport kényan, régulièrement pointé du doigt par l’Agence mondiale antidopage. Plus de 40 athlètes kényans ont en effet été déclarés positifs lors des cinq dernières années. Le Kenya a en outre été placé en 2016 sur la liste des pays sous surveillance par  l'IAAF. Et ce n'est qu'à la suite de l'adoption d'une nouvelle loi antidopage, juste avant les Jeux olympiques 2016, que le pays a été retiré de la liste des nations « non conformes » de l'AMA.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.