Rugby: la France battue par l’Angleterre en ouverture du Tournoi des VI nations

L’équipe de France de rugby s’est inclinée 16-19 face à l’Angleterre en match d’ouverture du Tournoi des VI nations, samedi 4 février à Twickenham. Malgré la défaite, les Bleus ont montré un niveau de jeu supérieur à celui de leurs dernières sorties. De bon augure pour la suite de la compétition.

Le Français Baptiste Serin sauve les meubles devant l'Anglais Jonathan Joseph. Reuters / Stefan Wermuth Livepic

Malgré une courte défaite (16-19), c'est un « crunch » qui croustille que l’équipe de France de rugby a offert en match d’ouverture du Tournoi des VI nations, samedi 4 février à Twickenham, face à l’Angleterre.

Pour les Bleus, il s’agissait de vaincre le signe indien face à une équipe qu’elle n’a plus battue dans le tournoi depuis 2005. L’Angleterre deuxième nation mondiale, tenante du titre, qui restait sur 14 victoires consécutives, se présentait en grande favorite. Mais ce sont les Français qui se montrent les plus incisifs d’entrée. Dès la 4e minute, sur la première attaque tricolore, Scott Spedding, à la conclusion d’un mouvement entamé par Camille Lopez et relayé par Virimi Vakatawa et Noa Nakaitaci, échoue à un mètre de l’en-but anglais. Il s’ensuit une période de domination française conclue par une pénalité de Lopez (3-0, 7e minute). Le buteur français engage alors un duel à distance avec ses homologues anglais, Owen Farrell égalisant dès la 9e minute (3-3).

A partir de la 13e minute, la France profite d’une infériorité numérique anglaise. L’Angleterre commet beaucoup de fautes que Lopez convertit aux 13e et 20e minutes (9-3). Les Bleus réussissent une superbe entame de match, pleine de volonté, malgré quelques transmissions approximatives, face à des Anglais en manque d’inspiration.

Aux 29e et 39e minutes, les Français, très remuants, passent à côté de l’essai. Entretemps, Lopez connaît un premier échec sur pénalité. Farrell puis Elliot Daly, eux, ne se manquent pas (9-9).

La France mal payée à la mi-temps

A la mi-temps, la France est mal payée. Quant à l’Angleterre, elle a su serrer les dents pour rentrer aux vestiaires sans handicap au tableau d’affichage. La marque des grandes équipes… dans un petit jour.

Après la reprise, les choses s’emballent. Après que les Français ont échoué une nouvelle fois à cinq mètres de la ligne anglaise, Baptiste Serin, qui fait ses grands débuts dans le Tournoi, est contraint d’aplatir dans son propre en-but sous la menace anglaise (46e). Cet avertissement sans frais sera suivi d’un autre : un essai est refusé à Daly qui aplatit un pied hors du terrain (47e). Avec ces deux attaques consécutives, la machine anglaise est en marche. Le match gagne en intensité.

A la 54e, il faut une défense héroïque des Bleus pour éviter l’essai anglais. Mais l’héroïsme ne peut rien contre une nouvelle pénalité de Farrell qui donne pour la première fois de la partie l’avantage au XV de la Rose (12-9, 55e).

Durant quelques minutes, l’Angleterre pousse, en vain. Après avoir laissé passer l’orage, les Français repartent à l’attaque et concrétisent par un essai de Rabah Slimani tout en puissance (16-12, 60e).

Les Anglais, douchés, mettent dix bonnes minutes pour se remettre dans le sens de la marche, avant de marquer un essai décisif par Ben Te'o, qui venait d’entrer en jeu (16-19, 71e).

Malgré la défaite, la France, qui a terminé à la cinquième place du Tournoi en 2016, peut, cette année, espérer une bien meilleure performance. Si elle maintient le niveau de jeu qui a été le sien ce 4 février, de grands espoirs lui sont permis.