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Jeux africains 2015 / RDC

Jeux africains: Denis Indondo, l'ambassadeur congolais du tennis

Denis Indondo dispute les finales en simple et double des Jeux africains 2015, ce 16 septembre à Brazzaville. Le Congolais de Kinhasa, âgé de 29 ans, savoure ce bon parcours qui conforte son choix de se consacrer entièrement au tennis.

Le Congolais Denis Indondo.
Le Congolais Denis Indondo. RFI / David Kalfa
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De notre envoyé spécial à Brazzaville,

Denis Indondo vient de Kinshasa mais il est décidément à l'aise à Brazzaville. Dix mois après avoir remporté la Coupe d’Afrique dans la capitale du Congo voisin, le Kinois s’est hissé en finale des Jeux africains 2015, ce 15 septembre, au même endroit. « L’objectif minimum est atteint mais il est loin d’être maximal, tempère le sportif de RDC. Là, je suis en finales du simple et du double, je suis très content c’est vrai. Mais je vais essayer de hisser encore mon niveau de jeu ».

En simples, Denis Indondo affrontera le Béninois Alexis Klegou, un adversaire qu’il connaît bien. « C’est un ami à moi, sourit-il. On a déjà joué une fois l’un contre l’autre au Bénin, en finale. C’est un bon joueur et je sais quoi faire pour bien aborder cette finale-là ». Klegou confirme : « On se connaît bien. Lorsqu’on s’était affronté à Cotonou, ça s’était bien passé pour moi. On va voir si je peux récidiver, ici, chez lui (sic). »

Sponsorisé par une banque

De fait, Denis Indondo est à sa place un peu partout en Afrique centrale. Car le joueur de 29 ans écume les tournois de la sous-région depuis plusieurs années. « J’ai remporté le tournoi de Libreville au moins six fois », assure l’intéressé.

C’est au Gabon que le Congolais a rencontré celui qui l’a préparé pour ces Jeux africains 2015. « J’ai été en France pendant un mois et demi grâce à mon coach franco-gabonais Charly Boutoto, raconte le tennisman. Je lui dédie d’ailleurs la médaille que je vais gagner parce que c’est grâce à lui. Il m’a fait suivre des entraînements intensifs et m’a permis de disputer des tournois en France ».

Un séjour qui n’aurait peut-être pas été possible sans le soutien financier du sponsor de Denis Indondo : le Banque commerciale du Congo. « Sans ça, j’aurais peut-être continué le tennis, mais pas à ce niveau-là, estime-t-il. Parce que le tennis ça coûte cher : le cordage, les balles, les raquettes… Ce n’est pas comme en football où tu peux jouer avec une paire de chaussures et un ballon ». Il ajoute : « Au Congo, on a des athlètes dans toutes les disciplines. Mais on manque de matériel, de moyens. Au tennis, je n’en parle même pas. »

Fan de Roger Federer

Mais Denis Indondo n’est pas du genre à conter des malheurs. « J’ai eu de la chance, assure-t-il au contraire. J’habitais tout près de terrains de tennis quand j’étais enfant. Mes frères y jouaient, donc je les ai suivis ». Le gamin passe alors des heures à taper dans la balle. « On jouait avec des raquettes en bois, rit-il. Ensuite, quand on a voulu passer aux raquettes de grands, il a fallu les louer ».

Mais Denis Indondo a l’art de se trouver des mécènes et de faire adhérer les sceptiques. « Lorsque j’ai remporté mon premier tournoi, vers l’âge de 10 ou 11 ans, l’organisateur du tournoi a proposé de payer toute l’année scolaire à venir : l’uniforme, les cahiers, les stylos... Mon père, qui a été surpris, m’a alors dit : "Petit, il faut que tu t’accroches. Il ne faut même pas que tu penses à reprendre le football. Il faut que tu persévères dans le tennis. Je pense que ça peut peut-être payer." Et aujourd’hui, j’ai donné raison à mon père. Je suis le numéro 1 du Congo, j’ai gagné la Coupe d’Afrique et je suis en finale des Jeux africains. », conclut celui qui espère désormais disputer des tournois sur le circuit professionnel (ATP) et rencontrer le champion suisse Roger Federer, son modèle.

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