Tour de France 2013: la 100e édition pour Christopher Froome
Christopher Froome est le vainqueur de la 100e édition du Tour de France cycliste. Porteur du maillot jaune depuis le 6 juillet, il a battu ses adversaires avec plus de cinq minutes d’avance. Le Colombien Nairo Quintana et l'Espagnol Joaquim Rodriguez complètent le podium. Après Bradley Wiggins l'an dernier, Froome est le deuxième Britannique à s'imposer sur la Grande Boucle. Marcel Kittel remporte la dernier étape.
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De notre envoyé spécial sur le Tour de France,
C’est terminé. Après le traditionnel défilé sur les Champs-Elysées, dimanche 21 juillet, qui a vu l'Allemand Marcel Kittel s'imposer au sprint, Christopher Froome a remporté son premier Tour de France. Voilà des mois qu’on annonçait qu'il inscrirait probablement son nom à cette édition un peu spéciale. Depuis la fin du Tour de France 2012, l'ancien lieutenant de Bradley Wiggins n'avait que cet objectif en tête.
En jaune depuis les Pyrénées
Le « Kényan blanc » a tenu d’une main de maître cette 100e édition. Avec trois étapes remportées à la clef. Christopher Froome a pris le pouvoir très tôt dans les Pyrénées, à Ax 3 Domaines, lors de la 8e étape. L’équipe britannique Sky avait alors fait très forte impression lors de la dernière ascension du jour, où elle avait distancé tous les principaux rivaux pour la victoire finale. Notamment les Espagnols Alberto Contador et Alejandro Valverde. Son coéquipier de l’équipe Sky, Richie Porte, terminait même à 51 secondes et montait sur la deuxième marche du podium avant de vaciller le lendemain.
Depuis ce coup de force, Froome est resté bien accroché à la première place du classement général, en prenant au fur et à mesure du temps à ses adversaires. Jusqu’à reléguer le deuxième, Nairo Quintana, à plus de cinq minutes.
Une démonstration qui a parfois fait jaser. Lors de l’ascension d’Ax 3 Domaines, Christopher Froome avait signé le troisième meilleur temps de l’histoire : en 23’14’’, derrière Roberto Laiseka (22’57’’) et à seulement 15 secondes de Lance Armstrong (22’59’’). Les deux hommes avaient établi les deux meilleurs temps en 2001, en plein « âge d’or du dopage ». C'est peut-être pour cela que Froome a suscité la polémique tout au long de ce Tour de France 2013.
« C’est normal que les gens posent les questions »
« C’est normal que les gens posent les questions en raison de l’histoire du sport. Mais le sport a changé et je n’aurais pas ces résultats si le sport n’avait pas changé. (...) Pour moi, c’est une mission personnelle de le prouver », avait répondu « Froomey » à tous ses détracteurs.
« Je trouve ça triste d'être assis là au lendemain de la plus grande victoire de ma carrière (au Mont Ventoux, Ndlr) et de parler de dopage », avait-il également regretté. « Mes équipiers et moi-même avons passé des semaines loin de chez nous, à nous entraîner, à nous tuer au travail... Et on m'accuse d'être un tricheur et un menteur, ce n'est pas cool », avait enchainé Froome.
Une domination écrasante cette saison
Depuis le début de saison, Christopher Froome ne cesse d'impressionner, de gagner. Il s’est adjugé le Tour d’Oman, le Critérium International, le Tour de Romandie et le Critérium du Dauphiné Libéré. Avec le Tour de France, le coureur de la formation Sky est sur un nuage. Mais l'expression consacrée, « être sur un nuage », n'est pas d'actualité. Pour lui, le ciel est dégagé depuis plusieurs mois.
La plupart du temps, le vainqueur du Tour ne se consacre vraiment qu’à cette course. Lui, comme Bradley Wiggings l’an dernier, a dominé la saison. L’an prochain, l’équipe Sky ne devrait pas non plus se faire de souci. Si Froome était fort cette année, Richie Porte semble aussi en mesure de prendre la relève. Avec le plus gros budget du peloton, l’équipe Sky fait figure d’épouvantail sur la Grande Boucle.
Si la crédibilité du cyclisme est difficile à restaurer, il faut souhaiter que Christopher Froome soit enfin le digne vainqueur d’une des plus grandes courses au monde.
Je voudrais dédier cette victoire à ma mère. Sans ses encouragements, je n'aurais pas accompli mes rêves, j'aurais vu cette course à la télévision. Je suis sûr que si elle était là, elle serait fière.
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