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Revue de presse internationale

À la Une: pas de surprise au Salvador…

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Le président du Salvador, Nayib Bukele, salue ses partisans depuis le balcon du palais présidentiel de San Salvador après sa réélection pour un nouveau mandat de cinq ans, dimanche 4 février 2024.
Le président du Salvador, Nayib Bukele, salue ses partisans depuis le balcon du palais présidentiel de San Salvador après sa réélection pour un nouveau mandat de cinq ans, dimanche 4 février 2024. © AP - Moises Castillo
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Donné ultra-favori à la présidentielle, Nayib Bukele, le président sortant, se déclare vainqueur seulement quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, avec plus de 85% des voix.

« Nayib Bukele se dirige vers sa réélection », titre le Times à Londres. À une écrasante majorité, donc. De même qu’à l’Assemblée, note le quotidien britannique : « le parti des Idées Nouvelles du président Bukele pourrait remporter jusqu’à 57 des 60 sièges, rapprochant ainsi le pays d’un système à parti unique. »

Pourtant, rappelle le Times, « la candidature de Bukele était controversée, car la constitution salvadorienne interdit deux mandats consécutifs. Mais, en 2021, après avoir remporté la majorité au Congrès, le parti de Bukele avait remplacé plusieurs juges à la Cour suprême, qui a ensuite décidé que si le président prenait un "congé" – ce que Bukele a fait en décembre de l’année dernière – rien ne pouvait l’empêcher de se présenter une nouvelle fois. »

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Un pouvoir presque monarchique…

Au-delà de cette élection jouée d’avance, ce qui suscite l’intérêt des commentateurs envers le Salvador, c’est « l’inquiétante dérive autoritaire » du pays, note El Pais à Madrid. « La militarisation, les prisons et l’ordre sont les obsessions de Bukele et, probablement, la principale raison de sa popularité dans un pays historiquement frappé par la violence. Les images d’exhibitions de prisonniers, membres des cartels de la drogue, détenus dans des conditions inhumaines, ont marqué son mandat. »

Autre fait important, poursuit El Pais, le fait que « le président Bukele gouverne depuis les réseaux sociaux, notamment X, ex-Twitter, où il compte près de 6 millions de followers, et où il ordonne, attaque et rassemble. »

« Sur TikTok, il compte 7 millions et demi d’adeptes, complète le Wall Street Journal. Et près de 100 vidéos le concernant sont publiées chaque jour. Il jouit d’un véritable culte. Les gens se rassemblent autour de Bukele et, derrière lui, il y a une impressionnante machine de propagande. Après cette élection, il est probable qu’il aura un pouvoir total, presque monarchique. »

Quelle démocratie ?

Reste que cette victoire écrasante de Bukele à la présidentielle et aux législatives « sonne l’alarme sur l’état de la démocratie au Salvador », s’exclame la Nacion à Buenos Aires. « C’est l’épine dorsale de la "guerre contre les gangs" qui a fait de Bukele le président le plus populaire de la région, mais qui a également suscité l’inquiétude en raison des arrestations arbitraires, et des centaines de morts en prison. »

La Nacion, qui rapporte les récents propos au New York Times du vice-président salvadorien, Félix Ulloa : « à ces gens qui disent que la démocratie est en train d’être démantelée au Salvador. Ma réponse est oui. Nous l’éliminons, nous la remplaçons par quelque chose de nouveau. »

Des propos très vite atténués par le président Bukele, relève le quotidien argentin : « c’est la première fois que le Salvador connaît une démocratie. Dans ma définition de la démocratie, nous ne la remplaçons pas, nous l’apportons au Salvador qui a vécu sous le contrôle de plusieurs élites corrompues et meurtrières. »

En tout cas, pointe encore la Nacion, « une fois la crise sécuritaire résolue, le défi du prochain gouvernement sera l’économie, principale préoccupation des Salvadoriens. Un tiers de la population vit dans la pauvreté. Et l’extrême pauvreté a doublé au cours de ce mandat, dans une économie comptant 70 % de travailleurs informels. »

Proche-Orient : la paix se fait attendre…

À la Une également, le conflit au Proche-Orient. « Ça chauffe sur le terrain, mais ça bouge en coulisses », relève L’Orient-Le Jour. Le quotidien libanais croit savoir que « les efforts internationaux visant à prévenir l’escalade entre le Hezbollah et Israël ont réalisé quelques percées. (…) Et des efforts sont en cours pour parvenir à une trêve d’une durée relativement longue, pouvant atteindre six semaines voire plus, entre le Hamas et Israël. »

Pour sa part, le quotidien israélien Haaretz annonce aussi qu’un « accord de cessez-le-feu serait en cours de négociation. »

Mais à quand sa conclusion ? Réponse du conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, rapportée par Haaretz : « je ne peux pas dire que c’est imminent. Ce genre de négociations se déroule assez lentement jusqu’à une accélération. Il est donc difficile d’établir un calendrier précis sur le moment où quelque chose pourrait se concrétiser. Je ne peux donc pas vous dire que c’est pour bientôt. »

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