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Revue de presse internationale

À la Une: images à l’appui, la Russie a menti

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Vue infrarouge aérienne de la base russe de Saki en Crimée annexée, visée par une série de frappes, le 10 août 2022.
Vue infrarouge aérienne de la base russe de Saki en Crimée annexée, visée par une série de frappes, le 10 août 2022. © REUTERS/Maxar Technologies
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« Voilà à quoi ressemble la revanche de l'Ukraine », écrit The National Post au Canada. « Il semble que la Russie a subi ses plus lourdes pertes aériennes, enregistrées en une seule journée, depuis la Seconde Guerre mondiale », explique le journal. Il affiche, en Une, deux photos satellites en guise de « preuve ». Un fameux « avant-après » de la base russe de Saki en Crimée annexée, visée par une série de frappes le 9 août. Les dégâts semblent conséquents et « l'analyse des images révèle qu'au moins 10 avions ont été détruits ou sérieusement endommagés », peut-on lire.

Un « avant-après » que l'on retrouve également en Une du Wall Street Journal. Prises le 16 mai et le 10 août après les frappes, ces images montrent bien des avions détruits, « malgré le démenti de Moscou », souligne le quotidien. « Cela contredit les déclarations de Moscou assurant qu'aucun appareil n'a été détruit ». 

Le Kremlin dans une position inconfortable

« Ces attaques en Crimée inquiètent le Kremlin », affirme pour sa part le Financial Times qui s’arrête un instant sur l’origine des frappes. « Les experts occidentaux soupçonnent qu’elles ont été effectuées par des forces pro-ukrainiennes, sous la direction de Kiev », mais le fait qu’elles ne soient pas revendiquées place le Kremlin « dans la position embarrassante d’avoir à démentir qu’elles auraient pu être infligées par des groupes pro-Ukraine ».

Juste en dessous, par contre, on trouve un motif de satisfaction pour Moscou. « Les sanctions occidentales ont un impact limité sur la production de pétrole et les revenus russes », rapporte le Financial Times. Il revient sur une annonce de l’Agence internationale de l’énergie qui relève même ses prévisions de production de brut russe. Comment l’expliquer ? La raison principale, c’est que Moscou a pour le moment réorienté ses ventes, et « les prix bas attirent certains acheteurs asiatiques », peut-on lire. Ainsi, « si les exportations de pétrole russe ont considérablement chuté vers les États-Unis, le Japon, la Corée et l’Europe, elles ont augmenté vers l’Inde et la Chine ou encore la Turquie ».

Un projet de gazoduc européen relancé

L’Europe, qui souhaite aussi se passer du gaz russe, songe justement à revoir sa copie en matière d’infrastructures. La presse espagnole présente ce vendredi 12 août la proposition du chancelier allemand. « Scholz prône un gazoduc reliant l'Espagne et le Portugal au reste de l'Europe », titre El País. « Scholz défend le projet MidCat pour acheminer le gaz algérien vers l'Europe », précise La Vanguardia. MidCat, pour Midi Catalogne, un vieux projet de pipeline devant initialement relier les réseaux espagnols et français, remis sur la table avec la crise actuelle.

Et « le gouvernement Sanchez considère positivement la proposition d’Olaf Scholz », poursuit El Pais. Sur son site, il nous apprend que Teresa Ribera, la troisième vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Transition écologique, a déjà « fixé une date possible pour sa mise en œuvre. [...] L'interconnexion par les Pyrénées catalanes pourrait être opérationnelle dans huit ou neuf mois », a-t-elle déclaré.

Les feux de forêts en France

L’Espagne regarde également avec attention la reprise des feux de forêts en Gironde, en France. La Une d’El País affiche une photo montrant une forêt dévorée par les flammes, couleur orange vif. Le feu impressionne toujours. Surtout celui-ci, « dans une région qui croyait que le pire était passé », déplore El País. « Le retour de l'incendie dans la région bordelaise a conduit à l'évacuation de 10 000 personnes et à des fermetures temporaires du trafic avec l'Espagne ». Mais « une petite armée de pompiers et d'avions européens va aider la France à faire face ».

En Belgique, Le Soir démontre quant à lui « pourquoi les pompiers belges ne pourraient pas faire face aux feux que combattent les Français ». Jusqu’à présent à l’abri, la Belgique ne serait pas « complètement » prête à combattre de tels brasiers, affirme Le Soir. Parole de pompier pour le confirmer : « Nous n’avons pas grand-chose », témoigne Marc Gilbert, colonel de la zone de secours « Val de Sambre » et ancien président de la fédération des pompiers, « il manque du matériel et du personnel. »

Alerte au manque d’eau en Angleterre

On l’évoquait déjà hier 11 août, ces incendies sont favorisés par le réchauffement climatique et la sécheresse. En Angleterre justement, la presse s’inquiète du manque d’eau. On le comprend immédiatement avec la Une du Times. Elle montre une carte météo et sa légende nous explique que « la vague de chaleur actuelle a changé la terre verte et plaisante en marron ». Le marron de la sécheresse en géographie. The Guardian alerte lui aussi, mais de nouvelles règles sont « en chemin alors que la crise climatique montre ses dents ».

Le gouvernement va prendre des mesures pour encadrer l’utilisation de l’eau. Nécessaire, d’autant que la sécheresse « pourrait durer jusqu’à l’année prochaine », prévient The Daily Telegraph. Et que les compagnies d’eau n’ont pas réussi à atteindre leurs objectifs de réduction de la consommation, abonde The Independent. C’est ce que le Courrier international qualifie de « grand paradoxe britannique ». On parle toujours de la pluie anglaise, or le pays vient à manquer d’eau.

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