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Revue de presse internationale

À la Une: la suspension des livraisons de pétrole russe à certains pays européens

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Un employé travaille sur le site de l'oléoduc Droujba en République tchèque, le 10 août 2022.
Un employé travaille sur le site de l'oléoduc Droujba en République tchèque, le 10 août 2022. © REUTERS/David W Cerny
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Comme hier mardi 9 août, entre la Grèce et la Turquie, c'est aujourd’hui encore une histoire d'hydrocarbures. « Le pétrole ne coule pas », lit-on sur le site d'Aktuálně en République tchèque. Même musique en Slovaquie : « Le pétrole a cessé de couler », écrit le site de Pravda. Depuis le 4 août, explique Aktuálně, « l'Ukraine a stoppé le transit du pétrole russe par la branche sud de l'oléoduc Droujba ». Cela fait donc six jours que les livraisons d’or noir ont été suspendues vers la République tchèque et la Slovaquie, mais aussi la Hongrie.

La branche nord de l’oléoduc, elle, alimente toujours d'autres pays européens, comme l'Allemagne. La raison de cette coupure, développe Aktuálně, c’est que la facture du transit revient à l’opérateur russe Transneft, gérant les oléoducs, or, il ne peut payer en raison des sanctions européennes. « Le paiement d'août, envoyé en juillet à l'opérateur ukrainien UkrTransNafta a été restitué sur son compte », lit-on.

Une coupure sans grandes conséquences

Cependant, cette situation ne devrait pas avoir de lourdes conséquences. En Slovaquie, Pravda s’interroge : « que va-t-il se passer ensuite, quels sont les scénarios de crise ? » Le pays est « désormais confronté à deux scénarios : soit le différend financier entre l'Ukraine et la Russie est résolu et le pétrole continuera d'affluer vers le territoire slovaque, soit la Slovaquie devra recourir à ses réserves stratégiques de pétrole ». En République tchèque, un expert se veut rassurant : « les ménages et les entreprises ne sont pas en danger ». Ils ne seront pas touchés, assure-t-il, soulignant que Prague dispose de trois mois de réserves stratégiques et que Droujba n'est pas la seule voie d’acheminement du pétrole. Il partage l’optimisme de l’opérateur tchèque des oléoducs, ayant déclaré que les livraisons devraient reprendre dans quelques jours.

Une solution serait déjà d’ailleurs sur la table. Le journal russe Kommersant l’affirme également : « Les livraisons devraient reprendre prochainement ». Un expert y explique que « le moyen le plus simple de sortir de cette situation » est de voir les destinataires du pétrole payer la facture à l’Ukraine pour le transit, et non la Russie, l'expéditrice. Or, toutes les parties se seraient entendues sur un tel dispositif, les autorités ukrainiennes ont accepté que les compagnies slovaques et hongroises règlent le transit.

Mais Kommersant s’interroge également sur les motivations ukrainiennes dans cette affaire. « Au mois de mai, la conseillère du ministre ukrainien de l'Énergie, Olena Zerkal, a directement qualifié l'oléoduc Droujba de levier de pression sur la Hongrie », rappelle le journal russe. Alors, à première vue, « la situation ne ressemble pas à une décision politique prise par Kiev, mais plus simplement à la complexité de la bureaucratie », mais cela pourrait aussi être « une tentative de punir la Hongrie pour sa politique trop indépendante : le pays ralentit l'adoption du sixième paquet de sanctions et a veillé à ce que l'approvisionnement en pétrole "Droujba" soit retiré de l'embargo de l'Union européenne sur le pétrole russe », souligne encore Kommersant.

Les nouveaux déboires de Donald Trump

La presse américaine en parle évidemment, mais le dossier dépasse encore une fois largement les frontières. « Trump sur le sentier de la guerre », titre le Guardian au Royaume-Uni. Comme les journaux du monde entier, il revient sur la perquisition « sans précédent » du FBI dans la résidence privée de l’ancien président américain, Mar-A-Lago, en Floride. Les enquêteurs cherchaient des documents classés confidentiels que Donald Trump aurait pu emporter chez lui. Et cette descente a créé « une onde de choc » dans le système politique aux États-Unis, analyse le Guardian, redoutant notamment les « menaces de vengeance » de l’ancien président et de ses alliés républicains.

En Italie, le Corriere della Serra titre ainsi sur « la fureur de Trump ». Mais en Belgique, Le Soir y voit quant à lui « une colère feinte » et se demande finalement si cette perquisition du FBI ne « serait pas un cadeau du ciel » pour Trump, qui se dit victime d’une persécution politique. Or, on sait que c’est justement son créneau. Pour La Vanguardia en Espagne, l’observation n’est pas nouvelle, mais elle est certaine : « Le bilan de Trump aggrave les divisions aux États-Unis ». Même constat d'ailleurs pour ABC, « cela divise encore un peu plus » le pays.

La légende du tennis Serena Williams sur le départ 

On retrouve une autre Américaine dans les kiosques ce mercredi 10 août, et c'est bien la preuve qu'elle est une légende du tennis. Elle est presque partout. En Une du Times, du Daily Telegraph ou du Guardian au Royaume-Uni… En Une du Corriere della Serra ou de La Repubblica en Italie. On la voit même en Une du Financial Times et du Wall Street Journal, c’est dire ! La joueuse de tennis Serena Williams va tirer sa révérence. La championne américaine a annoncé qu’elle prendrait sa retraite possiblement après l'US Open. Et vu l'impact dans les kiosques aujourd'hui, on comprend que c'est une vraie légende qui s'en va.

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