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Revue de presse Afrique

À la Une: jour J pour Mahamat Idriss Déby

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Le président-candidat à la présidentielle du parti « Coalition pour un Tchad Uni », Mahamat Idriss Déby, à Ndjamena, le 14 avril 2024.
Le président-candidat à la présidentielle du parti « Coalition pour un Tchad Uni », Mahamat Idriss Déby, à Ndjamena, le 14 avril 2024. © AFP/Denis Sassou Gueipeur
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Élection présidentielle ce lundi au Tchad. « Plus de huit millions de Tchadiens sont appelés aux urnes, relève Le Monde Afrique, pour un scrutin censé mettre un terme à la transition entamée au lendemain de la mort du président Idriss Déby Itno, tué lors de combats avec des rebelles en avril 2021. L’enjeu est de taille : son fils, Mahamat Idriss Déby, hissé par un groupe d’officiers sur le fauteuil de son père, souhaite légitimer son pouvoir par les urnes ; mais son principal rival et premier ministre, Succès Masra, ne compte pas lui faciliter la tâche. »

Le Monde Afrique rappelle que« Succès Masra était rentré au Tchad en novembre de l’année dernière, au terme d’un an d’exil et avait été nommé chef du gouvernement à la faveur d’un accord politique avec le pouvoir. Il s’était alors attiré les foudres de ses anciens alliés parmi l’opposition et la société civile qui désormais le considèrent comme un "candidat prétexte" servant à donner l’illusion d’un scrutin ouvert. (…) Mais les évènements ont finalement pris une tournure inattendue, pointe encore le journal, lorsque Succès Masra, galvanisé par les foules venues assister à ses meetings dans ses fiefs du sud du pays, a décidé de donner un ton plus offensif à sa campagne en multipliant les coups de griffes à l’encontre de Mahamat Idriss Déby. Et dans ce qui s’annonce comme un duel serré entre le président de la transition et son Premier ministre, un autre candidat, l’ancien Premier ministre Albert Pahimi Padacké – arrivé second à la dernière présidentielle de 2021 avec plus de 10% des voix –, apparaît désormais comme le "troisième homme" ; il pourrait être un faiseur de rois dans le cas d’un éventuel second tour ».

Ange ou démon ?

Alors « l’alternance est-elle possible ? », s’interroge Le Pays. Le quotidien burkinabè se garde bien de livrer un pronostic. « L’occasion est bonne, en tout cas, pour le peuple tchadien de créer une surprise à la Sénégalaise, affirme-t-il, et de prendre définitivement son destin en main après près d’une décennie d’élections truquées qui ne visaient que la confiscation du pouvoir au profit du régime d’Idriss Deby Itno. Mais encore faut-il que l’Ange, l’agence chargée des élections, joue la carte de la transparence, relève encore Le Pays. Même si elle se veut rassurante, il n’en demeure pas moins qu’elle cristallise les critiques de certaines organisations de la société civile. »

En effet, renchérit L’Observateur Paalga, « une question taraude toujours les esprits. Celle de savoir si l’Ange n’est pas un démon en l’occurrence, car malgré ses assurances sur la fiabilité du fichier électoral, le fait qu’elle n’ait pas eu "le temps matériel" (selon ses dires) pour procéder à une nouvelle révision pose problème aux yeux de nombreux observateurs de la scène politique tchadienne. »

La France et les États-Unis attentifs

En tout cas, cette présidentielle au Tchad présente un aspect géopolitique important. C’est ce que souligne Le Point Afrique : « Alors que la France a encore quelques milliers de soldats répartis dans trois bases au Tchad, les résultats de la présidentielle dans ce pays, qui reste jusque-là un maillon clé de la présence militaire française au Sahel, pourraient être des plus scrutés depuis Paris. Idem pour Washington qui, après un accord de retrait de ses troupes du Niger, a annoncé il y a quelques jours un "repositionnement" de ses soldats basés au Tchad. »

Pas de surprise au Togo

À la Une également, les élections législatives au Togo. On connait les résultats du scrutin d’il y a une semaine et sans surprise, le parti présidentiel l’emporte haut la main.

« Unir a littéralement écrasé ses adversaires politiques », s’exclame Togo Matin. Avec 108 sièges sur 113, c’est « un ouragan électoral. (…) Cette grande victoire, poursuit le quotidien proche du pouvoir, reste également celle de la nouvelle Constitution adoptée par l’Assemblée nationale, à la veille de ce double scrutin, et dans un contexte quelque peu crispé avec plusieurs sons de cloche voire des montées d’adrénaline, entendus ci et là ».

Pour le site d’information Togo Breaking News, « c’est clairement une bérézina électorale pour les grands partis de l’opposition qui avaient commencé à dénoncer depuis le jour du vote des bourrages d’urnes et autres fraudes de la part des partisans du pouvoir. Les opposants togolais n’ont pas su mobiliser leurs bases ou n’ont pas eu les moyens de mieux préparer ces élections ».

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