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Revue de presse Afrique

À la Une: des interrogations autour de la transition au Gabon

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[Image d'illustration] Le général Brice Oligui Nguema, à Libreville le 16 août 2023, lors des célébrations précédant la fête de l'indépendance du Gabon célébrée le 17 août 2023.
[Image d'illustration] Le général Brice Oligui Nguema, à Libreville le 16 août 2023, lors des célébrations précédant la fête de l'indépendance du Gabon célébrée le 17 août 2023. AFP - -
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« Quatre figures des années Omar Bongo chez Oligui Nguema », dont certaines qui avaient « presque disparu des écrans radars ». C’est ainsi que Gabon Actu nous présente cette rencontre en Une de son site, photo à l’appui. Et le média gabonais fait la liste évidemment : le président de la transition s’est entretenu mercredi au palais du bord de mer avec Paul Mba Abessole, « leader politique des années 90 qui avait failli faire tomber Omar Bongo », lit-on. Avec Pierre Claver Divungui-Di-Ding, ancien vice-président de la République d’Omar Bongo. Également présent, Idriss Ngari, « ex-puissant ministre sous Omar Bongo », dont le passage au ministère de la Défense « reste très remarquable » souligne Gabon Actu. Et enfin, Guy-Ndzouba Ndama, ancien président de l’Assemblée nationale sous Omar Bongo et Ali Bongo avant de rejoindre l’opposition en 2016. C’était d’ailleurs sa « toute première sortie » relève le site, après avoir été placé en résidence surveillée l’an passé, en raison du scandale de « ses trois valises surchargées d’argent liquide (environ 1,2 milliard de FCFA) en provenance du Congo-Brazzaville ». Mais le président du parti Les Démocrates a été gracié par le président de la transition. Il est désormais libre de ses mouvements et activités politiques.

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Une transition gabonaise incluant d’anciens caciques du PDG

Une transition qui compte sur d'anciens caciques du PDG, le parti d’Ali Bongo, et ça ne passe pas inaperçu. Gabon Media Time s'interroge notamment sur « le recyclage des pdgistes pour conduire la transition ».

 « Quand Oligui Nguema essuie les larmes des frustrés du PDG », titre même le média en ligne. Il voit en effet l’architecture de la haute administration qui devra conduire la transition « se préciser de jour en jour ». La nomination, mardi 12 septembre, de deux caciques du Parti démocratique gabonais, en qualité de hauts représentants du chef de l’État, a « permis de mettre en lumière un constat qui pourtant saute aux yeux, celui d’un recyclage de nombreux doyens du "parti de masse", qui avaient été mis au placard par la nouvelle génération de responsables politiques ». Mais finalement, l’article analyse cette confiance du président de transition pour d’anciens proches d’Ali Bongo, comme une « volonté de les réhabiliter ». Même si, à l’exception de quelques-uns, « ces anciens barons du PDG n’auront pas eu le courage de quitter le navire », malgré le fait d’avoir été « écarté des sphères du pouvoir, nous dit Gabon Media Time, ou conduits à une retraite politique anticipée, parfois poliment, mais souvent à coups de crosses d’une justice instrumentalisée ».  

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Prudence avec les symboles

Pour autant, les autorités de transition doivent faire attention aux symboles. C’est ce que pense en tout cas Gabon Review. Dans un billet d’opinion, le site s’interroge notamment sur la prestation de serment mardi 12 septembre du Premier ministre de transition, Raymond Ndong Sima et sur la cérémonie de passations de charges organisée pour son gouvernement. « Continuité ou rupture avec l’ancien ordre ? » se demande Gabon Review, car selon lui, « ni la Charte de la transition ni la Constitution de 1991 (NDLR : suspendu après le coup d’État) ne font mention de la prestation de serment ». Et de ce point de vue, « la cérémonie du 12 septembre n’avait aucun fondement juridique […] et n’aurait jamais dû avoir lieu ».

Avec cet exercice, pour Gabon Review, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), a fait « comme s’il s’inscrit dans la continuité et non pas dans la rupture ». Au-delà, lit-on encore, « il a laissé le sentiment de recycler certaines pratiques, y compris les plus décriées. En avait-il besoin ? On peut en douter », conclut l’auteur.

Et résultat d’ailleurs, pour Info241, ce premier conseil des ministres était « vide ». « Ceux qui s’attendaient à des actions fortes ou à des premières mesures sociales ont été lourdement déçus », écrit le site internet. Il s’agissait essentiellement pour le général Nguema de procéder à des nominations au sein de son appareil sécuritaire, apprend-on.

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