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Revue de presse Afrique

À la Une: l’Afrique mezza voce dans le fracas de la guerre en Ukraine

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Quatre chefs d'État et de gouvernement africains, dont le président sud-africain Cyril Ramaphosa, participant à la mission de paix des dirigeants africains, en réunion dans un train entre Varsovie et Kiev, le 15 juin 2023.
Quatre chefs d'État et de gouvernement africains, dont le président sud-africain Cyril Ramaphosa, participant à la mission de paix des dirigeants africains, en réunion dans un train entre Varsovie et Kiev, le 15 juin 2023. © REUTERS/GCIS
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Médiation africaine dans la guerre en Ukraine. Quatre chefs d’États sont du voyage à Kiev, puis Saint-Petersbourg, sur les sept initialement prévus : le président en exercice de l’Union africaine, le Comorien Azali Assoumani, le Sénégalais Macky Sall, le Sud-Africain Cyril Ramaphosa et le Zambien Hakainde Hichilema.

Mission a minima, souligne le quotidien burkinabè Aujourd’hui. C’est « quasiment à la roulette russe que se livreront les quatre présidents, surtout que parmi eux, il y a toujours des pro-Popov et des pro-ukrainiens ».

Tentative de médiation qui n’est pas non plus du goût de son confrère WakatSera. Lequel se demande pourquoi une telle démarche alors que rien de tel n’a été entrepris concernant la guerre au Soudan et le terrorisme au Sahel.

« Au lieu d’aller si loin pour mettre en valeur leur talent de faiseurs de paix, les chefs d’État africains n’auraient-ils pas dû s’arrêter au Soudan où des frères sont en train de s’exterminer », interroge ainsi WakatSera. « Même le peuple de la République démocratique du Congo, meurtri dans sa chair par les assauts quotidiens du M23, (…) soutenu par le Rwanda, n’aurait-il pas accueilli, à bras ouverts, cette mission initiée par la Fondation Brazzaville ? La joie des populations du Mali, du Niger, du Burkina, ne serait-elle pas sans limite, si elles recevaient un tel égard de chefs d’État africains ? », s’interroge encore ce quotidien ouagalais.

Burkina-Brics, la nouvelle alliance

Pendant ce temps, en quête de nouveaux partenaires, le Burkina Faso se tourne vers les BRICS, l’alliance Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud. Sans omettre la Corée du Nord et le Venezuela. Il y a quatre jours, le 12 juin, à Ouagadougou, « le capitaine Ibrahim Traoré a été décoré de la médaille des BRICS (…) par sa présidente, Larisa Zelentsova. Le lendemain, cette dernière concluait un mémorandum d’entente sur des domaines prioritaires de coopération (infrastructures, énergie, technologies…) avec Olivia Rouamba, la ministre burkinabè des Affaires étrangères », raconte Jeune Afrique.

En Russie, le Burkina s’est fourni en armement. Autre pays où Ouagadougou acquiert de l’armement : la Turquie de Recep Tayyip Erdogan (…) qui lui livre notamment des drones armés Bayraktar TB2 et des véhicules blindés contre les engins explosifs improvisés.

Ibrahim Traoré « s’inscrit clairement dans une volonté de rupture et préfère se tourner vers de nouveaux partenaires – notamment russes, turcs ou encore iraniens (…) appelant à une diplomatie réaliste et conquérante » pointe Jeune Afrique.

Les brandons de discorde du référendum malien

Référendum constitutionnel ce dimanche au Mali. Il en résultera une hyper-présidentialisation du pouvoir à Bamako, et une mise à l’écart des binationaux dans la gestion des affaires de l’État.

« Il n’y a aucun suspens », les colonels au pouvoir à Bamako avancent « à marche forcée » vers la victoire du « oui » à ce référendum, pointe, en France, le site Mondafrique, le texte soumis dimanche à consultation fait du futur président malien une sorte de « monarque absolu », un « hyper président » aux pouvoirs illimités. Un juriste malien dit à ce journal en ligne que la nouvelle Constitution « sème les germes de nouvelles crises ».

Dans le texte soumis à référendum, Mondafrique souligne notamment la disposition « rendant inéligible aux fonctions de président de la République tous les binationaux maliens », et qui a été ressentie comme « une stigmatisation inutile et une agression injustifiée contre les Maliens établis à l’étranger ainsi que leurs enfants », voire comme « une trahison » par la diaspora malienne.

La suite ? Le pouvoir militaire de transition au Mali « va à son rythme, remarque Mondafrique. Quitte à prolonger indéfiniment la période transitoire dont la fin avait été envisagée une première fois en février 2022 avant d’être reportée en février 2024. Sans aucune garantie que cette date sera honorée ».

Gbagbo blacklisté

En Côte d’Ivoire, clôture, hier, de la période de réclamations concernant la liste électorale. Laquelle s’est avérée truffée d’erreurs. C’est ce que souligne encore ce matin le journal Soir Info. Les erreurs contenues dans la liste électorale « donnent le vertige », s’effare ce quotidien indépendant. Lequel en souligne les « irrégularités notoires et évidentes ».

Le cas le plus emblématique restant celui de l’ex-président Laurent Gbagbo, radié de ladite liste, encore largement évoqué ce matin à la Une des quotidiens Soir Info, donc, mais aussi, L’Inter, Le Quotidien d’Abidjan, La Voie Originale, Générations Nouvelles, Le Matin, L’Expression ou encore L’Avenir.

À la Une du journal Le Temps, le porte-parole du PPA-CI, Justin Koné Katinan, apporte le soutien de son parti à Mgr Marcellin Yao Kouadio, évêque de Daloa, président de la Conférence épiscopale ivoirienne.

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