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Revue de presse Afrique

À la Une: le traitement partagé des accusations de Human Rights Watch contre le Maroc

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Des soutiens des journalistes Omar Radi et Soulaimane Raissouni appellent à leur libération lors d'une manifestation, le 25 mai 2021 à Rabat.
Des soutiens des journalistes Omar Radi et Soulaimane Raissouni appellent à leur libération lors d'une manifestation, le 25 mai 2021 à Rabat. © AP / Mosa'ab Elshamy
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Un dossier qui dépasse la presse du continent. En France, Le Figaro et Le Monde l’évoquent par exemple. La presse marocaine, elle, en fait assez peu mention dans son ensemble ce matin mais il y a une différence de ton intéressante à noter. Avec tout d'abord le travail du Desk. Son site relate comment « dans un rapport publié ce jeudi, l'ONG Human Rights Watch dresse "un manuel des autorités marocaines pour museler l'opposition", épinglant le Maroc quant à son traitement de 12 procès de journalistes et militants des droits humains ». Le site du magazine Telquel parle également de ce rapport et « parmi les cas les plus connus », il y a ceux d'Omar Radi et Soulaimane Raissouni, « deux journalistes indépendants condamnés en appel en 2022, respectivement à six ans et cinq ans de prison pour agressions sexuelles (et espionnage pour le premier) ».

« Des techniques multiples, variées et toujours agressives »

Et les accusations sur les méthodes employées vont assez loin. À la lecture de ce rapport de plus de 140 pages, Telquel explique : HRW affirme que ces journalistes ont été ciblés par des « techniques multiples, variées et toujours agressives [...] de vidéosurveillance dissimulée dans des domiciles privés, actes d'intimidation, agressions physiques ». Ces actes sont « difficiles à attribuer directement à des agents de l'État », mais selon HRW, nous dit Le Desk, une fois combinées, ces techniques constituent une forme « d’écosystème répressif, visant non seulement à museler les individus ou les médias jugés gênants, mais aussi à dissuader ainsi de manière préventive tous ceux qui pourraient être tentés de critiquer l'État ».

La réponse des médias marocains à ces accusations

« Le gouvernement marocain condamne le rapport mensonger sur le Royaume », peut-on lire sur le site du 360. Il relaie la déclaration officielle du porte-parole du gouvernement Mustapha Baitas, ayant « vigoureusement dénoncé, au nom de l’exécutif, [des] allégations mensongères » qui tentent de « monter les partenaires du Royaume contre lui ».

Et, dans un autre article, Le 360 s’attaque lui-même à démonter ce rapport : « Quand les faits cèdent à la dystopie », écrit le site à propos de ce rapport. « Un rapport digne des meilleurs best-sellers de Mark Manson, quand il ne va pas chercher du côté de Dan Brown ou de José Rodrigues dos Santos... Une lecture facile, plaisante, et un récit, bien qu’à rebondissements, bien tenu avec fil conducteur en béton armé. » Vous l’aurez compris, Le 360 tourne en dérision le travail de Human Rights Watch et parle de roman à lire pour « l’été ». On notera au passage que le même site, Le 360, avait utilisé le même procédé et le même champ lexical il y un an, l’été dernier, quand une enquête d’Amnesty International révélait que le Maroc était un client potentiel du logiciel espion Pegasus. Le 360 parlait alors de « feuilleton de l’été ».

► À lire aussi : À la Une: Maroc et Pegasus, circulez il n’y a rien à voir !

Le bilan des manifestations d’hier à Conakry

Une manifestation à l’appel du FNDC, interdite par les autorités, et qui a dégénéré dans certains points de la capitale. Le bilan communiqué par le FNDC est notamment à lire sur le site de Guinée Matin, il « déplore la mort d’un citoyen atteint par une balle, plusieurs blessés par balles réelles et de nombreuses arrestations ». Et plus largement, toute l’activité s’est vue partiellement paralysée à Conakry. Dans la matinée déjà, le marché de Madina, le plus grand du pays tournait « au ralenti », apprend-on sur Ledjely, « façon ville morte ».

Guinée Matin confirme : le marché a été « fortement impacté », reportage à l’appui : « boutiques et magasins fermés, lit-on, et les quelques étalagistes présents sur les lieux hésitent à sortir leurs marchandises ». À l’image de Mariame Sylla, une soixantaine d’années, qui « hésite à déballer » : « Cette manifestation m’affecte énormément. Parce que si moi je ne sors pas le matin, je n’ai pas d’argent. Tout ce que je fais est rattaché à ce marché », témoigne-t-elle. « Les Guinéens doivent accepter de prôner la paix pour que nous puissions vaquer librement à nos occupations », exhorte la vieille dame. Mais sur Ledjely, on lit encore que le parquet général a demandé des « poursuites judiciaires contre les organisateurs et les participants à la manifestation ».

La question de la durée de la transition

« La junte a-t-elle lâché du lest, sans crier gare ! », s'interroge Guinée News. Car « pendant que la junte et la coordination du Front national pour la défense de la Constitution transformaient par endroit les rues de la capitale en zones de guérillas urbaines, la bonne nouvelle viendra de Bissau, où le président en exercice de la Cédéao, M. Umaru Sissoco Embalo, a profité de la visite de son homologue français, Emmanuel Macron, ce jeudi, pour annoncer l’accord de principe de la junte guinéenne, en faveur d’une durée de la transition de 24 mois. À l’image de celle du Burkina Faso et du Mali », écrit le site internet. Mais cela reste visiblement à confirmer car le gouvernement a démenti, rapporte Guinée Matin. Le ministre de l'Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, assure que les discussions n'ont pas porté sur une durée de la transition.

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