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Revue de presse Afrique

À la Une: la Côte d’Ivoire exige la libération de ses soldats

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Un soldat ivoirien quitte sa caserne de Yamoussoukro, le 17 janvier 2017. (photo d'illustration).
Un soldat ivoirien quitte sa caserne de Yamoussoukro, le 17 janvier 2017. (photo d'illustration). AFP - SIA KAMBOU
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Quarante-neuf militaires ivoiriens ont été arrêtés dimanche dernier au Mali, accusés par les autorités de Bamako d’être des mercenaires. Une situation qui a motivé la tenue d’une réunion extraordinaire du Conseil national de sécurité, présidée hier à Abidjan par le chef de l’État Alassane Ouattara, nous dit l’Infodrome. Le gouvernement ivoirien a « confondu les autorités maliennes et exige la libération sans délai de ses soldats arrêtés », peut-on lire.

Au cours de cette rencontre, le chef d’état-major général des Armées a expliqué les circonstances entourant la présence des 49 militaires ivoiriens sur le sol malien, poursuit Fraternité Matin. À savoir, contrairement à ce qu’affirme le gouvernement malien de transition, que « ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’armée ivoirienne et se trouvaient au Mali dans le cadre des opérations des Éléments nationaux de soutien ». Leur présence, explique encore le chef d’État-major ivoirien, « est conforme aux mécanismes de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des missions de maintien de la paix et est bien connue des autorités maliennes ». Une convention aurait même été signée avec les Nations unies en juillet 2019, rapporte FratMat, et sept contingents s’étaient relayés périodiquement, sans aucune difficulté jusqu’à présent.

Les autorités maliennes campées sur leurs positions

Or, les autorités maliennes n'en démordent pas pour l'instant. Et « la situation se complique pour les 49 soldats ivoiriens », relate l'Infodrome. Ce que confirme L’Essor, le journal malien rapporte que ces soldats « attendent leur jugement » désormais, ils doivent être « mis à la disposition des autorités judiciaires compétentes », selon un communiqué de l’armée malienne.

Et L’Essor relaie aussi un argument qui tendrait à démontrer que la présence de ces soldats ivoiriens était bien connue : sur Twitter, le porte-parole de la Minusma a affirmé qu’ils ne « faisaient pas partie de l’un des contingents de la mission onusienne au Mali, mais qu’ils sont déployés depuis plusieurs années dans le cadre d’un appui logistique pour le compte de l’un des contingents ». Ce qui rejoint la version du gouvernement ivoirien. En tout cas, dans cette affaire entre Bamako et Abidjan, « se dirige-t-on vers un bras de fer ? Tout porte à le croire », estime de son côté Le Journal du Mali.

Des incohérences dans le discours malien

Et la presse ivoirienne note certaines « incohérences ». Fraternité Matin en relève plusieurs. Tout d’abord, les autorités maliennes ont diffusé rapidement la liste des soldats ivoiriens, « tout en disant ne pas avoir été informées de leur arrivée ». « Où ont-elles eu cette liste ? », s’interroge le journal ivoirien. « En réalité, il s’agirait de celle figurant sur le manifeste » transmis par Abidjan avant le vol, « comme il est d’usage ».

Première incohérence, mais « ce n’est pas la plus cocasse », souligne Fraternité Matin. « Prenons la logique malienne, poursuit le journal ivoirien. Des mercenaires quittent la Côte d'Ivoire pour attaquer le Mali. Ils n'y vont pas avec un avion de guerre mais un avion de transport de troupes. Ils descendent tranquillement à l'aéroport, juste avec leurs armes de dotation. Et fait extraordinaire, ils se présentent au contrôle. Leurs collègues maliens qui les voient ne se sentent pas en situation de danger, analyse Fraternité Matin. Ils ne cherchent ni à se protéger ni à contre-attaquer. Aucun coup de fusil n'est tiré. Ces gentils mercenaires venus déstabiliser le pays se laissent tranquillement interpeller. Cela sert à quoi d'être des forces spéciales si c'est pour aller gentiment se constituer prisonnier alors qu'on est en mission de déstabilisation ? Dans le plus mauvais film d'action, personne n'écrirait ce scénario », ironise alors Fraternité Matin. Pour le journal ivoirien, « quand on veut faire du sensationnel, on ne recule pas devant le ridicule ».

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