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Revue de presse Afrique

À la Une: Le Nigéria «chanceux»

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Allocution de Muhammadu Buhari depuis Abuja. 27 février 2019 (photo d'illustration).
Allocution de Muhammadu Buhari depuis Abuja. 27 février 2019 (photo d'illustration). AP - Bayo Omoboriowo
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« Le Nigeria, chanceux de rester uni malgré les défis » qui auraient pu déchirer tout le monde. Ces mots sont ceux du président nigérian et ils sont largement relayés dans la presse, dans The Sun ou The Vanguard notamment. Muhammadu Buhari a « pris la parole hier à la Villa présidentielle à Abuja, tout en recevant le rapport du Sommet sur la sécurité nationale tenu en mai 2021 par la Chambre des représentants », nous dit le Vanguard. Et à en croire la retranscription, à cette occasion « le président a également conseillé aux représentants de permettre au peuple de choisir qui ils aiment comme dirigeants, sans distinction de parti politique ou de religion ».

Au passage, The News note que le président nigérian a également apporté son soutien à son voisin camerounais. Il a reçu mardi Felix Mbayu, ministre délégué chargé de la Coopération avec le Commonwealth et envoyé spécial de Paul Biya. Face aux velléités sécessionnistes en Ambazonie, Muhammadu Buhari a réitéré son appui pour que « la République du Cameroun reste un pays indivisible ».

Le président nigérian sous le feu des critiques

Le président nigérian est lui-même confronté au séparatisme et fait l'objet de nombreuses critiques. À tel point qu'un billet d'opinion publié dans The Guardian tente de comprendre « comment ne pas détester Buhari ». Ou plutôt « comment haïr Buhari tout en préservant la santé personnelle et nationale des nigérians, au-delà de l'expiration de son mandat ». Voilà qui en dit long. Des critiques dressées tout d'abord sur la gestion des dossiers Namdi Kanu, le dirigeant séparatiste pro-Biafra, et celui de Sunday Igboho, leader qui appelle à la création d'une nation yoruba. Tous deux sont en détention et le Vanguard relaie à ce sujet les propos de Femi Falana, avocate et militante des droits de l'homme reconnue. Elle affirme que « le traitement infligé à Nnamdi Kanu et Sunday Igboho est similaire à ce qui s'est passé en 1984 lorsqu'un homme politique nigérian, Umaru Diko avait été victime d'une tentative d'enlèvement à Londres ». « Nous ne devrions pas permettre au gouvernement Buhari de nous ramener en 1984 », martèle Femi Falana.

Des critiques émanent également de la presse nigériane. Depuis lundi, les journaux manifestent leur opposition à un projet de loi qui permettrait un contrôle accru du gouvernement, selon eux. Punch, le média fidèle à son nom, publie notamment un billet cinglant et au titre pour le moins évocateur : « Non à la censure autoritaire de la presse autoritaire par Buhari ». Toute la presse semble au diapason sur le sujet.

Au Mali, l’idée d’un organe unique de gestion des élections alimente les divisions

« Quand la transparence fait peur à certains acteurs politiques ». C'est à lire dans Malikilé. « Il est connu que certains politiques maliens savent souvent faire preuve de contradiction, estime le quotidien, au point, poursuit-il, d’aller quelquefois jusqu’à renier leurs propres propos ». « La question de l’organe unique de gestion des élections n’est pas nouvelle au Mali, on en parle depuis des décennies mais aujourd’hui que l’occasion se présente pour qu’on y aille, explique Malikilé, voilà des gars qui sortent de nulle part, vomissent sur leurs convictions politiques, pour dire qu’ils ne sont pas d’accord », lit-on. « Des gens qui veulent garder leurs privilèges et leur pouvoir offerts par un système qu'ils ont mis en place il y a 30 ans ». Cela, toujours selon Malikilé, « en dépit du fait que le Premier ministre, Choguel Maïga a clairement fait savoir que la décision politique était prise : oui, un organe indépendant va organiser les élections ! »

Une réforme visiblement attendue

« Une réforme souhaitée par la majorité des Maliens », c'est en tout cas ce qu'affirme Maliactu, mais le site relaie quant à lui « les interrogations sur la détermination de Choguel Maïga à obtenir coûte que coûte son organe ». Mali actu semble davantage comprendre la critique, le site estime qu'« en tout état de cause les contours de cet organe unique tant défendu par le Premier ministre restent flous ». Malijet, relaie sur le sujet un article de La Preuve. Pour lui, c’est certain, quand « certains estiment qu’il faut mettre l'organe en place tout de suite, certains disent que ça peut attendre ». En tout cas, « le Premier ministre Choguel Maïga et ses hommes, eux, se pressent », analyse La Preuve. « Y a-t-il un agenda caché derrière tout ça ? » Finalement « Pourquoi tant d’oppositions pour une structure dont personne ne discute la pertinence technique et politique ? », s'interroge donc l'article.

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