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Reportage Afrique

RDC: les compagnies minières polissent leur image [1/3]

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La République démocratique du Congo produit plus de 70% du cobalt mondial. La très grande majorité de ce minerai (80%) est exploitée par de grosses compagnies minières : chinoise, suisse, kazakh, indienne... souvent accusées par la population locale de ne pas contribuer au développement du pays. Les compagnies minières se défendent.

Vue de la TFM, Tenke Fungurume Mining, l'une des plus grandes concessions minières de la RDC.
Vue de la TFM, Tenke Fungurume Mining, l'une des plus grandes concessions minières de la RDC. © Alexandra Brangeon / RFI
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De notre envoyée spéciale dans la région,

TFM – Tenke Fungurume Mining – est l'une des plus grandes concessions minières de la RDC, avec 1 600 km2, exploitée par la société chinoise CMOC. Le groupe emploie plus de 17 000 personnes dont 90% de Congolais. Et pourtant, à Kolwezi, les retombés économiques ne sont pas visibles, dénonce Aimé Banza Mwapé, de la société civile.

« Où vont tous ces revenus ? Nous sommes dans une province qui se dit capitale mondiale du cobalt, mais dans les faits, les citoyens que nous sommes n'en bénéficions pas. La ville manque d'eau, ou encore d'électricité... », déplore-t-il.

Un Code minier en faveur du développement du pays

Le Code minier – revu en 2018 – oblige les compagnies minières à participer au développement du pays. Redevance minière, fond sociaux pour des projets communautaires, cahier des charges, les exemples sont multiples, explique le professeur Éric Swana, directeur de développement communautaire chez TFM.

« Nous avons signé le cahier des charges avec les deux entités territoriales décentralisées, à savoir la commune de Fungurume et la chefferie de Bayeke pour la période de 2021 à 2025 pour un budget global de plus de 31 millions de dollars et qui couvrent les secteurs de la santé et de l'éducation, des infrastructures... Nous avons déjà construit deux centres de santé de référence que nous allons visiter... »

Mélissa, infirmière généraliste, indique qu'il existe différents services, de la pédiatrie à la clinique en passant par les urgences, par exemple. Pour le docteur Jean Jacques, « ce partenariat a été une aide. [Nous] avons plus de 20 malades par jour parce que nous sommes un hôpital de référence. Parfois, on nous amène des cas difficiles. »

« Le consommateur est devenu beaucoup plus exigent »

À quelques kilomètres de là, le groupe minier suisse Glencore finance lui aussi des projets similaires : écoles, hôpitaux et même une pépinière pour reboiser des sites qui ne sont plus utilisés, explique Marie-Chantal Kaninda, présidente de Glencore RDC.  

« Aujourd'hui, le consommateur est devenu beaucoup plus exigent et nous devenons également beaucoup plus exigent. Tous les programmes d'environnement que l'on met sont pour nous assurer qu'il n'y a aucun effet négatif par rapport aux communautés. On parle beaucoup plus de responsabilité sociétale », déclare la présidente.

Toutes les compagnies minières se plient-elles à la loi ?  Non, seules les plus importantes qui font attention à leur image, se désole la société civile qui ajoute que l’argent issu de l’exploitation minière est souvent mal géré ou détourné par les autorités aux dépens de la population.

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