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Le grand invité Afrique

Rex Kazadi Kanda: «Le problème numéro un au Congo, c’est la sécurité»

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Les électeurs de République Démocratique doivent aller aux urnes le 20 décembre prochain. Toute cette semaine, RFI donne la parole aux candidats à l’élection présidentielle. Parmi eux, Rex Kazadi Kanda, ancien soutien de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social). Il se présente comme candidat indépendant, et promet de résoudre les enjeux cruciaux de la RDC avec un programme axé sur la sécurité, la diplomatie et le développement social et économique.

En RDC, les électeurs sont appelés aux urnes le 20 décembre pour élire leur président. Les candidats à la magistrature suprême s'expriment sur RFI.
En RDC, les électeurs sont appelés aux urnes le 20 décembre pour élire leur président. Les candidats à la magistrature suprême s'expriment sur RFI. © Studio graphique FMM
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RFI : Pourquoi êtes-vous candidat à la prochaine élection présidentielle ?

Rex Kazadi Kanda : J’ai vu l’incompétence de la classe politique congolaise. J’ai vu qu’il y avait un manque de volonté de transformer la possibilité que nous avons eu après le changement en 2018... On a quitté une dictature, je pensais que nous avions la possibilité avec le président actuel d’un nouvel élan, étant donné que nous avons soutenu l’UDPS pendant plusieurs années de luttes. Et nous avons pensé que, arrivé au pouvoir, l’UDPS changerait réellement la vie des Congolais. Bon. Nous nous sommes aperçus que rien ne changeait. Au bout de 5 ans, la situation s’est aggravée... Donc, il était temps pour moi de prendre mes responsabilités, en tant que Congolais. J’ai quitté la vie d’activiste pour mettre le costume du politique et présenter un projet sur lequel j’espère l’adhésion de la population congolaise.

RFI : Selon vous, quels devraient être les chantiers prioritaires du prochain chef de l’État ?

Écoutez, dans mon programme, le chantier numéro un en République démocratique du Congo, le problème numéro un au Congo, c’est la sécurité. Nous avons un pays qui a perdu presque 9 millions de personnes dans l’indifférence mondiale. Nous avons un pays où l’on tue, où l’on viole, matin, midi et soir. Nous avons un pays où une partie des Congolais ne pourront pas voter, pour la simple et unique raison que le pays est occupé. Nous avons un pays où les militaires se battent quasiment sans moyens. Nous avons un pays où le chef de l’État, au lieu de s’organiser et organiser l’armée congolaise, préfère payer des mercenaires étrangers pour sous-traiter la sécurité des biens et des personnes dans ce pays.

Et justement, sur ces sujets, comment est-ce que vous comptez vous y prendre ?

Si je suis élu, ma première préoccupation, ça sera d’auditer notre armée, savoir ce qui ne fonctionne pas, rééquiper notre armée. Et puis derrière cela, nous avons une population de 100 millions d’habitants. Il faut mobiliser les Congolais. Il y aura une mobilisation massive pour que notre armée monte en puissance en termes d’hommes, en termes d’équipements, voire d’abord à l’intérieur de notre pays, faire face aux groupes armés. L’État doit reprendre sa place sur l’ensemble du territoire. Donc, la priorité, c’est de donner les moyens, en tout cas d’utiliser les moyens que nous avons aujourd’hui pour faire une armée de métier, une armée sérieuse, une armée digne de défendre les Congolais. Derrière cela, de mettre aussi une police capable, en augmentant les salaires de nos fonctionnaires.

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