Sept ans après Géopolitique, le pionnier du rap français vient de sortir l’album Lueurs célestes.
Le natif de Dakar qui a grandi en banlieue parisienne n'a pourtant pas chômé pendant sept ans. Après le confinement, le rappeur mélodiste de 55 ans a enchainé deux ans de tournée avec un big band. Il a pris le temps d'avoir envie d'écrire à nouveau. Lueurs célestes, qui comprend 7 titres, n'est en fait que le premier volet d'un triptyque. Claude M'barali, alias MC Solaar, annonce deux autres albums, dont le prochain dans les 3 mois.
On retrouve le style de l'auteur des tubes Bouge de là, Nouveau western ou Caroline. Mais aussi des titres plus surprenants, comme celui qui ouvre Lueurs célestes : Pierre feuille.
Sur une base rythmique répétitive, voire agressive, une influence du rap de La Nouvelle-Orléans, MC Solaar n'offre que des rimes en "O" durant 2 minutes 18, et prouve, au passage, qu'il n'a rien perdu de son flow, sa diction, légendaires.
Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, MC Solaar veut à la fois conserver les amateurs d'un rap poétique et engagé qui le suivent depuis les années 90, et les plus jeunes amateurs biberonnés au rap américain.
Il surprend même en chantant sur le titre Carpe diem, très nostalgique de ses débuts. MC Solaar a le goût de la rime, on le sait, mais aussi celui de l'observation des travers de l'époque. Dans Big data par exemple, il critique les dérives du tout technologique de l'ère numérique.
MC Solaar sera sur la scène de l’Olympia les 19 et 20 mars puis enchaîne avec une tournée dans toute la France.
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