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Journal d'Haïti et des Amériques

Haïti: «C’est le chaos, le désordre, la terreur qui règnent sur Port-au-Prince»

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Plusieurs milliers de détenus se sont échappés des deux plus grande prisons d'Haïti, à Port-au-Prince, après des attaques menées par des gangs armés. Le gouvernement a décrété l'état d'urgence, et mis en place un couvre-feu jusqu'au mercredi 6 mars 2024.

Des détenus colombiens accusés d'avoir participé à l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse ouvrent une porte à l'intérieur du pénitencier national de Port-au-Prince, en Haïti, le dimanche 3 mars 2024. Des centaines de détenus ont fui la prison principale d'Haïti après que des gangs armés ont pris d'assaut l'établissement pendant la nuit.
Des détenus colombiens accusés d'avoir participé à l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse ouvrent une porte à l'intérieur du pénitencier national de Port-au-Prince, en Haïti, le dimanche 3 mars 2024. Des centaines de détenus ont fui la prison principale d'Haïti après que des gangs armés ont pris d'assaut l'établissement pendant la nuit. AP - Odelyn Joseph
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Des rues désertes, des écoles fermées, des habitants cloîtrés... Interdiction de sortir entre 18h et 5h (heure locale), jusqu'à mercredi prochain. Un couvre-feu a été instauré par le gouvernement haïtien en raison, selon un communiqué, « de la dégradation sécuritaire » dans le département de l'ouest, et notamment à Port-au-Prince. Des gangs ont attaqué, ce week-end, la prison de Croix des Bouquets et le Pénitencier national, dans lequel étaient enfermés 3 696 détenus, selon Arnel Rémy, coordonnateur général du Collectif des avocats pour la défense des droits de l'homme (CADDHO). Après s'être rendue sur place, une équipe du collectif estime qu'il ne reste plus qu'une centaine de prisonniers, et que près de 3 600 d'entre eux se sont échappés : « des bandits notoires, des chefs de gangs, des policiers arrêtés dans le dossier de l'assassinat du président Jovenel Moïse », précise Arnel Rémy. « La sécurité intérieure est en danger, souligne-t-il, la population a peur. C’est le chaos, le désordre, la terreur qui règnent sur Port-au-Prince. »

« Certains hôpitaux ne sont plus fonctionnels »

Dans ce contexte, les services de soins essaient tant bien que mal de fonctionner. À Port-au-Prince, l'hôpital de Tabarre, géré par Médecins sans frontières (MSF), a annoncé une augmentation de 40% de sa capacité d'accueil pour prendre en charge les blessés. « Certains hôpitaux ne sont plus fonctionnels », assure Mumuza Muhindo, chef de mission pour MSF en Haïti et responsable de l'Hôpital de Tabarre : « Nous risquons donc d'être débordés. On craint aussi une rupture de médicaments puisque des cargos sont bloqués au port. »

Pendant ce temps, le Premier ministre haïtien n'est toujours pas rentré dans son pays, et poursuit ses efforts pour accélérer l'arrivée d'une mission internationale dirigée par le Kenya. La semaine dernière, Ariel Henry a signé un accord de réciprocité avec Nairobi pour l'envoi de 1 000 policiers kényans en Haïti. Ce déploiement avait été stoppé par la justice kényane, et de nouveaux recours ne sont pas à exclure, selon Albane Thirouard, correspondante de RFI à Nairobi.

15 États américains prêts à voter pour le Super Tuesday

Première victoire pour Nikki Haley dans la primaire républicaine. La seule rivale de Donald Trump s'est imposée ce dimanche 3 mars à Washington, mais elle devrait être davantage en difficulté lors du Super Tuesday. Les électeurs de 15 États américains se prononceront, ce mardi 5 mars, et l'ancien président est favori.

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Faux départ pour la campagne sucrière 2024 en Guadeloupe.

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