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Journal d'Haïti et des Amériques

Insécurité en Haïti : les évêques constatent « l’inaction du gouvernement »

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Face à la violence des gangs, qui a redoublé d’intensité, ces dernières semaines, les évêques haïtiens lancent un appel au gouvernement pour qu’ils réagissent et mettent fin à « la souffrance du peuple ». RFI a pu joindre l’évêque de Hinche, signataire de cet appel.

Manifestation contre le Premier ministre haïtien Ariel Henry à Port-au-Prince, Haïti, lundi 5 février 2024. (Image d'illustration)
Manifestation contre le Premier ministre haïtien Ariel Henry à Port-au-Prince, Haïti, lundi 5 février 2024. (Image d'illustration) © Odelyn Joseph/AP
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La mobilisation contre Ariel Henry doit se poursuivre encore cette semaine, à l’appel de plusieurs organisations socio-politiques. Le Premier ministre devait quitter le pouvoir la semaine dernière, selon un accord politique signé en 2022. Les gangs, eux, redoublent de violence : le mois de janvier a été le plus violent depuis plus de deux ans, selon le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme.

Dans ce contexte, la Conférence des évêques catholiques d’Haïti appelle les autorités à prendre leurs responsabilités : « on constate aujourd’hui l’inaction du gouvernement, son incapacité à protéger la population », affirme Monseigneur Jean Désinord, évêque de Hinche, joint par Achim Lippold. « Nous sommes témoins, dans les dix départements du pays, du sentiment de révolte de la population, parce qu’elle en a marre », constate-t-il, en rappelant que des milliers de personnes ont manifesté la semaine dernière pour réclamer le départ du pouvoir en place.

Pour la Conférence épiscopale d’Haïti, il faut « rassembler le plus de personnes possible autour d’une table : les élites politiques, économiques, la société civile. […] Il faut chercher les moyens pour revenir à la légalité, à l’organisation d’élections », explique Monseigneur Jean Désinord. Contre la « gangstérisation » du pays, il faut aussi, pour lui, se rassembler, discuter, et « la communauté internationale a aussi le devoir de venir et d’aider Haïti à trouver une solution », conclut-il.

Remerciements à l’association AED, Aide à l’Église en détresse, qui a rendu cet entretien possible.  

La crise des urgences au Québec

Un million de Québécois  n’ont pas accès à un médecin généraliste. Pour beaucoup, le seul moyen de se faire soigner est de se rendre à l’hôpital. En conséquence, les urgences sont de plus en plus engorgées… à tel point que les autorités demandent à la population d’éviter de se rendre aux urgences. Certains peuvent attendre dix heures pour être pris en charge. Pour Yvon Cormier, médecin retraité, il faut un décloisonnement des soins par d’autres professionnels de santé : « N’importe quelle infirmière avec de l’expérience, ou un pharmacien, peut faire des diagnostics […]. Il n’y a pas besoin d’avoir fait 7 ans de médecine pour pouvoir dire à un enfant, par exemple, qu’il a une otite ». Le gouvernement promet aux Québécois que la situation va s’améliorer aux urgences avec l’instauration de l’Agence nationale de la santé.

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