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Journal d'Haïti et des Amériques

L’immigration au cœur de la campagne référendaire au Chili

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Parmi les mesures inscrites dans le projet de Constitution, soumis à référendum le 17 décembre 2023, « l’expulsion dans les plus brefs délais » des personnes en situation irrégulière. Le parti conservateur avance même des chiffres et demande au gouvernement 12 000 expulsions avant la fin de l’année 2023. Le gouvernement socialiste juge la demande impossible, mais prévoit tout de même des départs et le président Boric a tenu récemment des propos controversés sur la question.

Santiago du Chili.
Santiago du Chili. © Pablo Rogat`s Photostream / GettyImages
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Le gouvernement a annoncé l’expulsion de 262 personnes d’ici à la fin de l’année, puis 2 400 l’an prochain (2024), bien loin des demandes des conservateurs, en avançant des difficultés administratives avec le Venezuela. Les autorités chiliennes assurent que le pays a refusé l’accès à un avion transportant 60 personnes expulsées. Un message, selon Patricia Rojas, la présidente de l’association des Vénézuéliens du Chili rencontrée par notre correspondante à Santiago y voit la volonté de Caracas d’alerter sur la xénophobie dont font l’objet les Vénézuéliens dans les pays de la région.

Un récent sondage le confirme au Chili : 69 % de la population considère que l’immigration entraîne une hausse de la criminalité. Le pays est confronté à l’apparition de groupes criminels, mais Byron Duhalde du Centre d’études sur les migrations met en cause le rôle de caisse de résonance des médias qui amplifient le sentiment général en mettant l’accent sur les délits commis par des étrangers. Selon l’une de ses enquêtes, publiée il y a quelques mois, entre 2010 et 2022, 3 % seulement des personnes placées en garde à vue étaient de nationalité étrangère.

Pourtant, le président lui-même entretient l’amalgame, Gabriel Boric vient de présenter une loi de finances 2024 prévoyant une nette augmentation des dépenses de sécurité, de 5,7 %, et il a tenu des propos controversés, en s’adressant à ceux qu’il a qualifiés de délinquants : « vous n’êtes pas les bienvenus au Chili, nous allons vous poursuivre et nous allons vous expulser. »

 

Haïti peut-il sortir de l’impasse politique ?

La presse haïtienne s’interroge à la veille d’une nouvelle visite d’émissaires de la Caricom, la Communauté de la Caraïbe. Ils vont passer huit jours dans le pays pour discuter de leur « proposition de projet cadre de transition » qui prévoit notamment la formation d’un conseil de transition pour une durée de 18 mois. Mais la situation risque de rester bloquée car la plupart des partis politiques réclament toujours la démission du Premier ministre comme préalable, ce qu’Ariel Henry refuse.

L’actualité en Haïti, c’est aussi le mouvement des instructeurs de police. L’école nationale, qui est le principal centre de formation des policiers, est située entre Frère, Pernier et Torcel rappelle Gotson Pierre, directeur de l’agence Alterpresse, « et se trouve à proximité d’une base de gangs armés. » Et les instructeurs ont arrêté le travail hier (4 décembre 2023), ils estiment que « les autorités policières n’ont rien fait jusqu’à présent pour éviter qu’ils se fassent attaquer. »

 

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