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Journal d'Haïti et des Amériques

Haïtiens expulsés: «En République Dominicaine, j’ai connu le pire»

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De septembre à courant novembre 2022, plus de 56 300 Haïtiens ont été expulsés du territoire dominicain, selon les chiffres du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR). Des femmes enceintes, des enfants parfois séparés de leur parents, des hommes qui dans certains cas sont établis depuis longtemps en République Dominicaine, et ont des papiers en règle. Tous racontent la chasse aux sorcières, dont ils se disent victimes.

Des réfugiés haïtiens descendent d'un camion de la Direction des migrations de la République dominicaine à Dajabon, en République dominicaine, le 30 septembre 2022.
Des réfugiés haïtiens descendent d'un camion de la Direction des migrations de la République dominicaine à Dajabon, en République dominicaine, le 30 septembre 2022. © ERIKA SANTELICES/AFP
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«Les forces de l’ordre m’ont arrêté et emprisonné. J’ai quitté Haïti à cause de la misère. Mais en République Dominicaine, j’ai connu le pire», raconte à RFI sous couvert d’anonymat un Haïtien récemment expulsé par Saint-Domingue. «Alors que je travaillais, les agents de la migration m’ont demandé de leur montrer mes papiers, quand je les ai sortis, ils les ont déchirés. Ils m’ont embarqué et m’ont conduit au commissariat. Arrivé au commissariat, j’ai voulu comprendre ce qui se passait et j’ai demandé pourquoi ils m’avaient arrêté. L’un deux m’a répondu que je suis Haïtien et que je ne pouvais rien réclamer», confie pour sa part Junior, Haïtien lui aussi qui a subi le même sort, et raconte avoir perdu huit dents à cause des coups reçus à la bouche. Des cas qui sont loin d’être isolés, nous explique notre invité, Carl-Henry Petit Frère, coordonnateur du GARR qui dénonce «une chasse aux sorcières» et une «haine des Haïtiens» en République Dominicaine. Carl-Henry Petit Frère qui appelle les autres ONG à venir en aide au GARR pour «accompagner les gens traumatisés» qui reviennent en Haïti. Il lance aussi un appel au gouvernement haïtien : «l’État doit protéger ses citoyens !», il réclame aussi des sanctions à l’encontre de Saint-Domingue : «la République Dominicaine doit faire face à ses responsabilités».

 

 

Joe Biden conforte sa majorité au Sénat américain

Le parti de Joe Biden sort renforcé des élections de mi-mandat après la victoire du candidat démocrate Raphaël Warnock, lors du second tour de scrutin en Géorgie, le mardi 6 décembre 2022. Immédiatement saluée par le président américain. Le sénateur démocrate sortant Raphaël Warnock, opposé à un protégé de Donald Trump, le républicain Herschel Walker, a été réélu. Les deux hommes s'étaient déjà affrontés en novembre, et un deuxième tour avait dû être organisé pour les départager. «J'ai l'honneur de prononcer les quatre mots les plus puissants en démocratie: le peuple a parlé», a déclaré Raphaël Warnock dans son discours de victoire. Une victoire qui ne change pas l'équilibre des pouvoirs au Congrès américain: les démocrates s'étaient déjà assurés de garder le contrôle du Sénat, à l'issue du premier tour des législatives, en novembre. Les républicains ont quant à eux repris la Chambre, mais avec une majorité bien plus courte qu'espérée. Mais, ce nouveau siège donne des coudées plus franches au parti de Joe Biden, qui a gouverné ces deux dernières années avec une majorité ténue: 50 sièges sur 100. Il leur permettra, entre autres, d'exercer une plus grande influence dans des commissions parlementaires essentielles.

Argentine : Cristina Kirchner condamnée

La vice-présidente argentine Cristina Kirchner a été condamnée, le mardi 6 décembre 2022, à 6 ans de prison, dont une immunité parlementaire la préserve, et à une inéligibilité à vie, dans un procès pour fraude et corruption pendant sa présidence (2007 à 2015), verdict qu'elle a imputé à une «mafia judiciaire». Dans la foulée, l'ex-cheffe de l'État a affirmé qu'elle «ne sera candidate à rien, ni sénatrice, ni vice-présidente, ni présidente» aux élections générales de 2023, paraissant renoncer à une immunité future. Même si plusieurs niveaux de recours ne devraient rendre la sentence effective avant des années. Douze ans de prison, et l'inéligibilité, avaient été requis contre elle. Elle a dénoncé, tout au long de la procédure depuis 2019, un procès «politique», mené par des juges selon elle instrumentalisés par l'opposition de droite, en particulier le camp «macriste», en référence à son successeur à la présidence (2015-2019), le libéral Mauricio Macri.

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