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Journal d'Haïti et des Amériques

Haïti: Ariel Henry appelle au calme et maintient sa décision sur le prix du carburant

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Après une semaine d’émeutes, de manifestations et de pillages en Haïti, le Premier ministre par intérim Ariel Henry a appelé au calme, le dimanche 18 septembre 2022, tout en restant sur sa position sur la hausse du prix du carburant. Il a demandé aux Haïtiens d’aider la police à débloquer les rues pour éviter de paralyser les activités. 

Le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, le 20 juillet 2021 à Port-au-Prince. (Image d'illustration)
Le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, le 20 juillet 2021 à Port-au-Prince. (Image d'illustration) AP - Joseph Odelyn
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Le Premier ministre par intérim Ariel Henry a appelé au calme, le dimanche 18 septembre 2022, lors d’une allocution audiovisuelle. Il a maintenu sa décision sur le prix du carburant : l’État a baissé drastiquement ses subventions, provoquant l’augmentation du prix à la pompe. La colère populaire ne retombe pas dans le pays, de nouvelles scènes de pillage ont eu lieu ce week-end, avec également des tensions dans les rues de la capitale, mais aussi en province. Les blocages de rues ont empêché certains Haïtiens de se rendre au travail, mais ont aussi ralenti voire interrompu les livraisons d’eau et de vivres dans certains quartiers.

Ariel Henry a également demandé aux citoyens d’aider la police nationale à retirer les barricades pour permettre d’éviter une paralysie totale du pays : « Débloquez les rues dans tous vos quartiers et empêchez que d’autres reconstruisent des barricades, parce que des femmes enceintes doivent se rendre à l’hôpital, des malades ont besoin d’aller se faire soigner, des marchandes doivent pouvoir vendre leurs marchandises dans les rues et les camions doivent pouvoir emprunter les routes pour distribuer du carburant dans toutes les provinces du pays. » Cet appel au calme ne semble pas avoir été écouté puisque de nouvelles barricades auraient été érigées dans la nuit de dimanche à lundi, d’après le Miami Herald.

« En raison du manque de carburant en Haïti, l’émetteur de RFI à Port-au-Prince est à l’arrêt entre 21 heures et 6 heures du matin, heure locale, jusqu’à nouvel ordre ».

 

 

Porto Rico : l’ouragan Fiona provoque d’importants dégâts

Alors que l’ouragan Fiona a touché terre, lundi 19 septembre 2022, en République dominicaine, Porto Rico recensait les dégâts provoqués par ce même ouragan. Fiona, qui était d’abord une tempête tropicale, a fait un mort en Guadeloupe et s’est abattu ensuite sur l’île américaine. Ses pluies torrentielles ont entraîné d’importantes inondations, mais aussi des coupures d’électricité dans l’ensemble du territoire. Près de 200 000 personnes ont également été privées d’eau potable. La République dominicaine se prépare aussi à d’importants dégâts. Le président Luis Abinader a prévenu que les services publics et privés resteraient privés ce lundi (19 septembre 2022).

 

 

Mort d’Elizabeth II : quel avenir pour les monarchies du Commonwealth sur le continent américain ?

Les dignitaires du monde entier ont assisté, le lundi 19 septembre 2022, aux funérailles de la reine Elizabeth II à Londres. La monarque régnait sur les pays du Commonwealth, mais, durant son règne, de nombreux États ont acquis leur indépendance. À sa mort, Elizabeth II était officiellement la cheffe de 14 pays au-delà du Royaume-Uni, dont la moitié sur le continent américain : le Canada, dans le nord et de petits pays des Caraïbes comme les Bahamas, la Jamaïque ou Sainte-Lucie. Au Canada, rappelle Patrick Taillon, professeur de Droit constitutionnel à l’Université de Laval, au Québec, la monarchie « n’a aucune influence sur le plan politique, c’est une couronne invisible ». En revanche, elle est « omniprésente sur le plan juridique. La moindre nomination d’un sénateur, l’entrée en fonction d’un juge… toutes ces décisions ont besoin d’être approuvées par la reine, le roi ou son représentant ». Les institutions ne peuvent donc pas fonctionner sans la monarchie et en cas d’abolition, il faudra se demander avec quoi la remplacer.

Dans les pays des Caraïbes membres du Commonwealth, cette envie de passer à autre chose est plus marquée, à cause du « souvenir terrible de l’esclavage et l’implication directe du colonisateur britannique », rappelle Patrick Taillon.

 

 

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La Guadeloupe panse ses plaies après le passage de la tempête Fiona…

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