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Journal d'Haïti et des Amériques

Chili: le «non» à la nouvelle Constitution «montre la puissance du legs de Pinochet»

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Les Chiliens ont rejeté massivement le texte de la nouvelle Constitution. À près de 62% des suffrages, ils ont refusé lors d’un référendum organisé, dimanche 4 septembre, ce texte qui promettait plus de droits sociaux et qui devait remplacer une Constitution héritée de la dictature Pinochet.

Les opposants à la nouvelle Constitution dans les rues après avoir écouté les résultats du referendum sur la question de savoir si la nouvelle Constitution remplacera l'actuelle Magna Carta imposée par une dictature militaire il y a 41 ans, à Santiago, au Chili, le dimanche 4 septembre 2022.
Les opposants à la nouvelle Constitution dans les rues après avoir écouté les résultats du referendum sur la question de savoir si la nouvelle Constitution remplacera l'actuelle Magna Carta imposée par une dictature militaire il y a 41 ans, à Santiago, au Chili, le dimanche 4 septembre 2022. AP - Matias Basualdo
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Un « non » clair et tonitruant. Les Chiliens ont voté massivement contre la nouvelle Constitution, qui devait remplacer celle héritée de la dictature d’Augusto Pinochet. Le « non » a récolté près de 62% des suffrages lors d’un référendum organisé hier. Pour Olivier Compagnon, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Sorbonne Nouvelle, spécialiste de l’Amérique latine, il existe trois niveaux d’interprétation pour expliquer ce rejet : « Un premier niveau d’interprétation est lié au texte lui-même, dont on a beaucoup dit que c’était la Constitution la plus radicale qu’on pouvait imaginer au début des années 2020 dans le monde. » Le second facteur est lié à « un heurt entre le caractère progressiste voulu par l’Assemblée constituante et toute une série de données très conservatrices qui persistent au sein de la société chilienne », explique l’invité de RFI. Par exemple, la société chilienne a été la dernière, au début des années 2000, à légiférer sur le divorce. Le dernier niveau d’interprétation relève de l’Histoire chilienne, selon Olivier Compagnon : « Cela montre la puissance, l’importance du legs de Pinochet dans l’imaginaire de la société chilienne. » Ce référendum est aussi « un échec » pour le gouvernement du président de gauche de Gabriel Boric qui avait porté ce projet de nouvelle Constitution.

Aussitôt après ce revers dans les urnes, le président a promis de nouveaux travaux pour travailler à une nouvelle Constitution. Une nouvelle assemblée constituante devrait être élue et « le rapport de force qui était très favorable à une gauche radicale changera à l’aune de ces résultats récents et le texte qui en découlera ne sera pas le même », affirme l’historien. La droite conservatrice pourrait d’ailleurs être plus représentée dans cette nouvelle assemblée constituante. « Reste à savoir si cette négociation sera possible dans un climat plus que jamais polarisé aujourd’hui, comme dans de nombreux autres pays d’Amérique latine d’ailleurs », conclut-il.

À lire aussi : Chili: après le «non» à la nouvelle Constitution, les tractations commencent

Canada : dix personnes tuées dans des villages isolés

La police recherche toujours deux suspects au Canada, soupçonnés d’avoir tué à l’arme blanche dix personnes, dans deux villages isolés de la province de la Saskatchewan. L’un de ces villages concentre une forte population autochtone. Environ quinze personnes ont également été blessées, certaines se trouvent dans un état critique. Les deux suspects, qui portent le même nom, ont pris la fuite en voiture. Les autorités recherchent ces deux hommes dans la province de la Saskatchewan, mais aussi désormais dans les provinces voisines de l’Alberta et du Manitoba.

À lire aussi : Canada: une dizaine de morts dans des attaques au couteau dans le Saskatchewan

Argentine : nouvelle arrestation dans la tentative d’assassinat de Kirchner

La police argentine a arrêté dimanche la compagne de l’agresseur qui avait tenté d’assassiner la vice-présidente Cristina Kirchner jeudi 1er septembre. Âgée de 23 ans, elle a été interpellée dans une gare de Buenos Aires et placée en garde à vue. Quelques jours après l’attentat, elle s’était exprimée à la télévision et assurait ne pas avoir vu depuis deux jours le suspect, qu’elle présentait comme son ami. Mais des images de vidéosurveillance la montrent en sa compagnie le jour de l’attaque. Les autorités doutent que l’assaillant ait agi seul.

Jeudi soir, la vice-présidente saluait des partisans devant son domicile, lorsqu’un homme a pointé une arme sur elle, à bout portant. Aucun coup n’est parti alors que l’arme a été actionnée. L’agresseur est un Brésilien de 35 ans, vivant en Argentine depuis l’enfance. Il n’a pas expliqué son geste pour le moment.

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Il y a cinq ans, dans la nuit du 5 au 6 septembre 2017, l’ouragan Irma dévastait l’île de Saint-Martin.

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