États-Unis: la fin de la «naïveté démocrate»

Dans une rare attaque directe de son prédécesseur républicain, Joe Biden a dénoncé, jeudi 1er septembre 2022, « l’extrémisme » de Donald Trump et de ses partisans, leur reprochant d'ébranler les « fondations » de la démocratie américaine. Un changement de philosophie dans le camp démocrate.

Le président Joe Biden prend la parole devant Independence Hall, le jeudi 1er septembre 2022, à Philadelphie. © AP Photo/Evan Vucci

À Philadelphie, berceau de la démocratie, Joe Biden s’en est vivement pris à son prédécesseur, à deux mois des élections de mi-mandat : « Donald Trump et les républicains MAGA [Make America Great Again] représentent un extrémisme qui menace les fondations mêmes de notre République. » L'ancien président et ceux qui souscrivent à son idéologie « ne respectent pas la Constitution. Ils ne croient pas à l'État de droit. Ils ne reconnaissent pas la volonté du peuple », a martelé le président démocrate. Des propos qui tranchent alors que les démocrates ont, jusque-là, été réputés pour ne rien faire face à ce que certains qualifiaient de machiavélisme des républicains. Certains démocrates dénonçaient même l'angélisme qui régnait au sein de leur parti. Pour Françoise Coste, historienne spécialiste des États-Unis à l'université de Toulouse Jean Jaurès, si la fin de cette « naïveté démocrate » remonte aux émeutes du 6 janvier 2021contre le Capitole, il s’agit là d’une « tectonique des plaques, un chamboulement énorme ». Mais cette nouvelle philosophie du jeu politique « fait débat au sein des démocrates car pour l’emporter lors des "midterms", certains estiment qu’il faudra les voix de républicains centristes ou modérés. Le risque est ainsi de voir ceux-ci se vexer face à de telles attaques ».

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L'Argentine sous le choc après un attentat manqué contre Cristina Kirchner

Le pays sonné, au lendemain d'une tentative d'assassinat à Buenos Aires de la vice-présidente  Cristina Kirchner, qui a suscité une vague de condamnations unanime dans le pays latino-américain comme à l'étranger. Un homme a été arrêté jeudi soir, 1er septembre 2022, après avoir tenté de tirer avec un pistolet sur Cristina Kirchner au bas de son domicile, devant lequel des centaines de militants se rassemblent chaque soir depuis onze jours pour marquer leur soutien à l'ex-cheffe de l'État, actuellement en procès pour fraude et corruption. Le chef de l'État Alberto Fernandez dénoncé un fait « d'une énorme gravité, le plus grave survenu depuis que notre pays a retrouvé la démocratie » en 1983. Il a annoncé avoir décrété un jour férié national  ce vendredi. La coalition gouvernementale (centre-gauche) Frente de Todos prévoit une manifestation « en défense de la démocratie » à la mi-journée à Buenos Aires.

Chili : les indécis, enjeux du referendum constitutionnel

Au Chili, la population vote dimanche 4 septembre 2022 pour approuver ou rejeter la proposition de nouvelle Constitution qui a vocation à remplacer celle actuellement en vigueur écrite sous la dictature de Pinochet. Fake news, violences dans la capitale et polémiques ont perturbé la campagne ces dernières semaines. Et le texte en lui-même semble loin de convaincre tout le monde. Car selon les derniers sondages, le camp du Rechazo, le « non », est donné gagnant. Mais il y aurait entre 15 et 17% d’indécis, ce qui pourrait fortement jouer sur le résultat final du vote. Alors les partisans du camp de l’Apruebo, le « oui », se mobilisent plus que jamais pour convaincre à quelques jours du vote décisif. À Santiago, le reportage de Naïla Derroisné.

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Et à la Une du Journal de La 1ère 

En Martinique comme en Guadeloupe, cette fin de semaine est placée sous le signe de la rentrée scolaire.

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