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Chronique des matières premières

Les prix du café robusta poussés par la baisse de la production au Vietnam

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La sécheresse qui a touché l'Asie du Sud-Est pèse sur la récolte du premier exportateur de café robusta, le Vietnam, mais aussi sur celle de l'Indonésie. Cela donne des prix qui explosent sur le marché.

Des grains de café robusta, dans une plantation au Vietnam.
Des grains de café robusta, dans une plantation au Vietnam. © Khoa Nguyen / Getty Images
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La dernière récolte de café vietnamien a poussé sous un climat trop chaud et trop sec par rapport à la normale, avec des précipitations qui ont été parmi les plus faibles observées ces dix dernières années. Sans surprise, les 650 000 hectares dédiés au robusta dans le pays ont souffert, et les exportations devraient s’en ressentir. Elles pourraient baisser de 20%, selon l’Association nationale du café.

Aux effets du climat s’ajoute une pratique agricole plus diversifiée : les caféiculteurs vietnamiens développent d’autres cultures, comme le durian, l’avocat, les fruits ou le poivre. Cette évolution limite la croissance des surfaces dédiées à la seule culture du café.

Des prix « hors-normes »

Cette tension sur l’offre fait grimper les prix depuis plusieurs mois. Le robusta est devenu plus cher que certains arabicas : le café réputé bon marché se vend aujourd’hui à plus de 4 000 dollars la tonne pour une livraison immédiate, et dépasse les 3 500 dollars pour une livraison différée au mois de mai. Pour certaines qualités de café, le différentiel entre le prix spot et le prix à terme atteint 650 dollars, « du presque jamais vu », confie un négociant.

Cette hausse est alimentée également par la demande toujours soutenue. L’offre n’est plus suffisante pour répondre aux besoins des consommateurs et, en amont, à ceux des industriels.

Le café soluble a besoin de robusta

L’augmentation des prix de l’arabica, il y a deux ans, a conduit les industriels à s’approvisionner un peu plus en robusta. Changer à nouveau les compositions aujourd’hui n’a rien d’évident, tout comme il est difficile de jouer sur le pourcentage de robusta dans les cafés solubles, pour des raisons de procédés industriels. 

La récolte brésilienne qui arrive dans l’été devrait soulager le marché. Mais la qualité du robusta qui est produite dans le pays est plus difficile à commercialiser que celle qui pousse au Vietnam. Le marché pourrait donc vivre encore six mois « très tendus », selon un de nos interlocuteurs. Le temps que la prochaine récolte vietnamienne de l’automne soit disponible à l’exportation.

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