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Chronique des matières premières

Aux États-Unis, le prix du porc repart à la hausse depuis janvier

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C'est le résultat d'une baisse du nombre de bêtes élevées aux États-Unis, deuxième exportateur mondial : les ventes à terme de porc pour une livraison en juillet ont augmenté de 40% depuis janvier.

Élevage de porc dans une ferme à Polo, dans l’Illinois aux États-Unis. (Image d'illustration)
Élevage de porc dans une ferme à Polo, dans l’Illinois aux États-Unis. (Image d'illustration) AFP - BRENDAN SMIALOWSKI
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Signe que les marchés anticipent un manque de porc courant 2024, ce sont les prix à terme qui ont augmenté, c'est-à-dire les contrats souscrits pour une livraison dans six mois et non pas les ventes « physiques » de porc aujourd'hui. Cet indicateur n'est donc pas représentatif des prix proposés au consommateur américain aujourd'hui, mais constitue un thermomètre du marché.

Le secteur est aujourd'hui influencé par une baisse de la production des éleveurs américains : l'alimentation bétail trop chère par rapport au prix de vente a pesé sur la rentabilité des exploitations. Les éleveurs ont encaissé des pertes pendant plus de 12 mois consécutifs. Ils ont donc réduit leur cheptel. Ce qui a même conduit le groupe Tyson à annoncer la fermeture prochaine d'un abattoir dans l'Iowa, qui employait 1200 personnes.

Impact au-delà du marché domestique

Des prix de vente trop bas qui entrainent une chute de la production, « c'est un classique dans la filière », explique Jean-Paul Simier, expert de la filière viande : quand un producteur gagne, il augmente son cheptel, quand il perd de l'argent, il diminue sa production. D'où la crainte de manquer de porc qui fait aujourd'hui remonter les prix.

Cette hausse touche pour l'instant essentiellement le marché américain car la dynamique est avant tout locale dans le secteur porcin. Seulement 10% de la production mondiale de porc est en effet vendue sur le marché international. Mais à un moment donné, ces marchés domestiques finissent par interagir entre eux, précise Jean-Paul Simier.

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Effondrement de la production en Europe

Une hausse aux États-Unis peut donc avoir des répercussions ailleurs, d'autant que le marché est tendu en Europe aussi : la production porcine européenne a baissé de 7% l'année dernière. En deux ans, l'Europe a perdu l'équivalent de la production française de porc.

Depuis février, les prix européens sont de nouveau repartis à la hausse, eux aussi. La cotation de référence s'affiche à plus de deux euros le kilo de viande de porc. Ils pourraient être encore plus élevés si le marché chinois ne tournait pas au ralenti, car dans cette filière aussi c'est la Chine « qui fait les prix » à la hausse ou à la baisse.

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