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Questions d'environnement

Les océans en surchauffe, le Botswana modèle dans la lutte contre la désertification

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En septembre 2023, près de 40% des océans étaient touchés par des vagues de chaleur marine, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique. Du jamais vu depuis 1991. Un phénomène de plus en plus fréquent, aggravé par le changement climatique, avec des conséquences catastrophiques pour la biodiversité. Au milieu de ce sombre tableau, le Botswana a réussi à réduire la dégradation de ses terres, grâce notamment à des techniques d’agroforesterie ou à la plantation d'arbres.

Les océans courent un grave danger. Ils jouent un rôle fondamental dans la régulation du climat. [Image d'illustration]
Les océans courent un grave danger. Ils jouent un rôle fondamental dans la régulation du climat. [Image d'illustration] Flickr / Creative Commons
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Aucune partie du globe n’est épargnée. Partout, la température de l’eau de mer dépasse les normales de saison, et ce, sur une durée de plusieurs jours.

« Aujourd'hui, les vagues de chaleur que l'on voit sont grandement réparties sur la bande équatoriale », explique Jean-Baptiste Sallée, océanographe et co-auteur du dernier rapport du GIEC.

« Pour ce qui est du Pacifique, les vagues de chaleur sont associées au phénomène El Niño qui est en train de se mettre en place », déclare-t-il à RFI.

Les vagues de chaleur sont aggravées par le changement climatique

Ce phénomène naturel, responsable du réchauffement des eaux du Pacifique, vient s'ajouter aux vagues de chaleur marines, qui sont elles-mêmes aggravées par le réchauffement climatique d'origine humaine.

« Avec le changement climatique, nous avons une intensification de ces vagues de chaleur marine en termes d’amplitude, mais aussi en termes de fréquence, elles sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus longues », poursuit le chercheur.

De fait, les émissions de CO2 retiennent la chaleur. L’air au-dessus de la mer devient donc plus chaud. Et lors d’une canicule marine, les eaux froides en profondeur ne remontent plus pour rafraîchir l’océan en surface.

Conséquences dramatiques pour les écosystèmes

« Ces conséquences se voient sur de nombreuses espèces, notamment les espèces qui ne se déplacent pas, comme les coraux ». Le blanchiment croissant des coraux en atteste. Les forêts de kelp et certaines espèces d'algues ne sont pas épargnées non plus par des vagues de chaleur marine, selon l’océanographe.

« On parle de véritables incendies sous-marins qui dévastent de grandes parties des écosystèmes proches de la surface, avertit Jean-Baptiste Sallée, avant d’ajouter que la seule solution, c’est d’arrêter d’émettre les émissions de CO2 dans l’atmosphère. »

Au Venezuela, des dons de cheveux pour éponger la marée noire du lac Maracaibo

Des milliers de personnes ont fait don de leurs cheveux et du poil de leurs chiens pour aider à nettoyer ce lac où vivent notamment des dauphins roses et des lamantins.

Carte topographique du lac Maracaibo au Venezuela.
Carte topographique du lac Maracaibo au Venezuela. Getty Images - FrankRamspott

À l’origine de cette initiative, rapportée vendredi dernier par le journal Washington Post, une jeune étudiante. Face à l’inaction des autorités, elle a eu l’idée d’utiliser des cheveux pour créer des sortes de bouées qui absorbent les fuites constantes de pétrole détectées dans ce lac. Et ça a marché, car les cheveux absorbent mieux le pétrole que le coton ou encore la cellulose.

À lire aussiMarée noire au Pérou: donner ses cheveux pour faire barrage au pétrole

Des poils de chiens aux chats... aux « cat bonds »

Rien à voir avec Catwoman. C’est « cat » comme catastrophes. Ces « cat bonds » sont des obligations émises par la Banque mondiale pour les pertes liées à une catastrophe naturelle. Des catastrophes comme les ouragans ou les tremblements de terre. L'investisseur est rémunéré pour le risque qu'il prend. Et le marché des « cat bonds » a le vent en poupe. En août dernier, l'agence britannique Reuters rapportait que les fonds obligataires « catastrophes » figuraient parmi les dix fonds de crédits les plus performants de l'année.

Le Botswana reconnu par l’ONU pour sa lutte contre la désertification

Dans son premier tableau de bord mondial publié mardi 24 octobre, la branche des Nations unies chargée de la lutte contre la désertification (la CNULCD) a félicité le Botswana pour ses efforts visant à réduire la dégradation de ses terres. 

Gaborone a pu diminuer le taux de désertification de 36% à 17% sur l’ensemble de son territoire. Grâce, notamment, à des techniques d’agroforesterie ou encore à la plantation d'arbres pour restaurer des zones dégradées. « Nous avons construit des gabions, des structures métalliques pour canaliser l'eau correctement », explique Baitshepi Hill, directrice des ressources forestières de Botswana, à propos de ces systèmes de drainage des eaux pluviales, utilisés depuis des années pour résoudre des problèmes liés à l’érosion.

1,42 million d’hectares restaurés

« Nous encourageons également nos agriculteurs qui possèdent des ranchs à semer et à faire repousser des arbres », déclare-t-elle à RFI. Le Botswana a également déclaré que 1,42 million d'hectares ont pu être restaurés, notamment le district de Kgatleng, pas loin de la capitale Gaborone. « À l’époque, cette zone était complètement dégradée et la situation s'aggravait d'année en année », raconte Baitshepi Hill.

« Nous avons donc commencé à construire des structures mécaniques, les gabions, pour stocker l’eau. Nous avons commencé à collaborer avec les communautés locales pour mettre sur pied des projets d’agroforesterie. » 

Des efforts qui ont porté leurs fruits.

« Aujourd'hui, cette zone s'est totalement transformée. Désormais, il y a des arbres fruitiers, des arbres qui poussent le long de la rivière. Cette zone montre les résultats de la restauration de la terre », se réjouit-elle. 

Une découverte étonnante en Ouganda

Les femelles chimpanzés connaissent elles aussi la ménopause !

C'est étonnant, car aujourd'hui dans le règne animal, on ne connaissait ce phénomène que chez l'homme et quelques espèces de baleines. L'énorme majorité des mammifères sont en effet fertiles toute leur vie. À l'aide d'analyses comportementales, d'examens d'urine et hormonaux, une équipe de chercheurs a donc découvert que les chimpanzés étaient également concernés, c'est à lire dans la revue Science.

Le jeune chimpanzé Flale et sa mère Fanle, âgée de treize ans. Selon les chercheurs, qui ont publié une étude dans la revue Science, les femelles chimpanzé font partie des rares mammifères qui ont une perte de la fertilité en vieillissant.
Le jeune chimpanzé Flale et sa mère Fanle, âgée de treize ans. Selon les chercheurs, qui ont publié une étude dans la revue Science, les femelles chimpanzé font partie des rares mammifères qui ont une perte de la fertilité en vieillissant. Getty Images - Anup Shah

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