Accéder au contenu principal
Accents d'Europe

Les orthodoxes européens ont fêté la Pâque malgré les divisions

Publié le :

C’était le jour de la Pâque, dimanche 5 mai 2024, pour les chrétiens orthodoxes du monde entier. À minuit, les croyants se sont partout rassemblés dans l’obscurité des églises et, après une lecture, se sont passé un cierge de main en main pour allumer de fines bougies, illuminant ainsi peu à peu le lieu de culte scintillant d’or dans la fumée des encensoirs, pour célébrer la résurrection du Christ.

La Laure des Grottes, le plus vieux monastère du quartier historique de Petchersk à Kiev, l'un des sites les plus sacrés des chrétiens orthodoxes orientaux. (Image d'illustration)
La Laure des Grottes, le plus vieux monastère du quartier historique de Petchersk à Kiev, l'un des sites les plus sacrés des chrétiens orthodoxes orientaux. (Image d'illustration) AP - Efrem Lukatsky
Publicité

C’est dans ce monde orthodoxe qu’Accents d’Europe a choisi de vous conduire. Et pour nous éclairer, nous recevons Antoine Arjakovsky, historien, spécialiste de l’orthodoxie et auteur de nombreux ouvrages consacrés à cette religion et à la paix. Il est aussi co-directeur du département de recherche Politique et Religions du Collège des Bernardins.

Avec lui, nous parlons des églises orthodoxes dans l’Europe d’aujourd’hui, leurs fractures internes, leurs personnages dominants, leurs dilemmes, sur fond de guerre en Ukraine et de volonté hégémonique de Moscou.

Nous évoquons également la Grèce, une société aux mœurs assez conservatrices où l’État et le clergé orthodoxe ne sont pas complètement séparés, et où l’influence morale de la religion orthodoxe reste forte. Lors du dernier débat de société qui a agité le pays cette année (2024), à l’occasion de l’adoption, en février, du mariage homosexuel, gouvernement et religieux ont défendu une vision du monde radicalement différente. Au final, malgré l’opposition nette de l’Église, la Grèce est devenue le premier pays à majorité orthodoxe à mettre en œuvre le mariage pour tous. Notre correspondant à Athènes Joël Bronner nous l’explique.

Mais c’est la guerre en Ukraine qui a provoqué la plus grande onde de choc dans le monde orthodoxe, du fait du rapport de force « tutélaire » qu’entretient le Patriarcat de Moscou, dirigé par le Patriarche Kirill, un promoteur du « monde russe », proche aussi bien idéologiquement que politiquement de Vladimir Poutine. Et pour illustrer le dilemme dans lequel cela plonge les églises orthodoxes d’Europe de l’Est, l’une de nos correspondantes à Bucarest, Marine Leduc, nous rappelle qu’en Moldavie, la guerre a bouleversé le paysage religieux et rapproché les églises moldaves des églises roumaines, pour s’affranchir de l’influence de Moscou.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.