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Nouvelle-Zélande: la pluralité médiatique en question avec l'arrêt prévu de services d'informations

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La semaine dernière a été agitée en Nouvelle-Zélande dans le secteur de l’audiovisuel, avec la fin annoncée de plusieurs services d’informations.

Chris Hipkins, leader de l'opposition, face aux médias néo-zélandais. (Image d'illustration)
Chris Hipkins, leader de l'opposition, face aux médias néo-zélandais. (Image d'illustration) © AP - Mark Tantrum
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Une semaine mouvementée en Nouvelle-Zélande, avec la fermeture de TV3, la troisième chaîne du canal hertzien du pays. Après plus de 35 ans à l’antenne, la rédaction de Newshub, comme elle est appelée ici, soit l’intégralité des plateformes de journalisme de la chaîne, se retire du paysage audiovisuel néo-zélandais. Cela se produit trois ans seulement après qu’elle a été rachetée par le groupe américain Warners Bros-Discovery.

Pour éponger les dettes de la chaîne, le géant du divertissement américain avait déjà dû se séparer d’un grand nombre du personnel, mais la semaine dernière, la fermeture entière de la rédaction a été annoncée, et ce, pour juin prochain.

Plus de 300 employés concernés

Plus de 300 journalistes, cameramen, monteurs sont concernés par cette décision. Mais cet arrêt est surtout aux pertes financières de TV3, avec l’effondrement des recettes publicitaires en télévision, mais aussi les changements d’habitudes des téléspectateurs qui se tournent davantage vers les plateformes en ligne. Le groupe perdait plusieurs dizaines de millions de dollars par an.

Mais au-delà des chiffres, cette perte signifie également la disparition du seul service d’information privé en Nouvelle-Zélande. Une décision qui, selon les politiques du nouveau gouvernement, est « un désastre pour la démocratie ».

Cette décision pourrait affecter le secteur du journalisme en Nouvelle-Zélande, car ces réductions de personnel ne datent pas d’hier. Lors du dernier recensement de la population en 2018, près de 2 000 personnes avaient déclaré leur profession comme « journaliste », soit une baisse de 50% par rapport au décompte de l’année 2000. 

Une perte qui nuira à la vie publique de ce petit pays de 5 millions d’habitants, car il y a quelques jours seulement, c’est cette fois au tour de TVNZ, la première chaîne néo-zélandaise – elle publique – qui annonce une restructuration avec le licenciement de 68 personnes. Et là aussi, le secteur le plus concerné est l’information, avec l’arrêt de magazines comme « Sunday », qui pourrait être comparé en France à l’émission « Sept à huit » sur TF1, ainsi que d’autres programmes d'actualités.

Le journalisme audiovisuel en Nouvelle-Zélande est donc fortement affecté puisque au total, c’est plus de 20 heures d’information que les Néo-zélandais vont perdre à travers leur petit écran. Une situation qui pose aussi un problème de la pluralité, car dorénavant, la seule chaîne en anglais qui proposera de l’info sera donc TVNZ, détenue par l’État.

Enfin, la disparition de Newshub qui présentait tout de même de belles audiences chaque soir, expose un peu plus le défi de longue date à laquelle l’information est confrontée : comment rendre le journalisme rentable ?

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