Guerre dans la bande de Gaza: le Hamas va-t-il accepter la proposition de trêve?
Alors que le bilan des morts frôle la barre des 35 000 dans la bande de Gaza, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a appelé mercredi soir 1ᵉʳ mai le Hamas à accepter la nouvelle proposition de trêve dans l'enclave dévastée par sept mois de guerre.
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Antony Blinken, qui poursuivait en Israël sa septième mission au Proche-Orient depuis le début de la guerre, le 7 octobre, s'est dit décidé à arracher « maintenant » un accord sur une trêve associée à une libération des otages retenus dans le territoire palestinien. « Il y a une très bonne proposition sur la table actuellement. Le Hamas doit dire oui », a déclaré Antony Blinken à Tel-Aviv, devant des manifestants israéliens hostiles à la guerre.
Un rejet de cette proposition de la part du mouvement islamiste serait la preuve qu'il n'a « pas la moindre considération » pour les Palestiniens, a-t-il ajouté plus tard. « Si le Hamas prétend réellement se soucier des Palestiniens et désire voir immédiatement soulagées leurs souffrances, il devrait accepter l'accord », a dit Antony Blinken, en visite dans le port israélien d'Ashdod, proche de la bande de Gaza.
Les pays médiateurs – Qatar, États-Unis et Égypte – attendent la réponse du Hamas à une dernière proposition en date prévoyant une trêve de 40 jours ainsi que l'échange d'otages contre des Palestiniens détenus par Israël.
Ce jeudi 2 mai, le Hamas a annoncé étudier dans un « esprit positif » la trêve proposée par la médiation dont fait partie l'Égypte, a indiqué le chef du mouvement palestinien Ismaïl Haniyeh au chef du renseignement égyptien lors d'une conversation téléphonique, selon un communiqué du Hamas. Il a assuré à Abbas Kamel que les négociateurs du Hamas reviendraient « dès que possible » en Égypte pour conclure les pourparlers en cours.
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D'après un responsable israélien, Israël devait attendre jusqu'à « mercredi soir » une réponse du Hamas avant de décider s'il enverrait une délégation au Caire en vue d'un possible accord. « Même en ces temps difficiles, nous sommes déterminés à obtenir un cessez-le-feu ramenant les otages chez eux et à l'obtenir maintenant. Et la seule raison pour laquelle cela ne se ferait pas, c'est le Hamas », a dit Antony Blinken en rencontrant à Tel-Aviv le président israélien Isaac Herzog. Mais Israël refuse un cessez-le-feu permanent, se disant déterminé à poursuivre l'offensive jusqu'à la « victoire totale » sur le mouvement islamiste.
L'experte Mairav Zonszein, du groupe de réflexion International Crisis Group, a déclaré à l'AFP qu'elle était « pessimiste quant à l'option selon laquelle le Hamas accepterait un accord qui ne comporterait pas de cessez-le-feu permanent ».
Fin novembre, une trêve d'une semaine avait permis la libération de 105 otages, dont 80 Israéliens et binationaux échangés contre 240 Palestiniens détenus par Israël. Depuis, les tentatives de médiation sont restées vaines.
Vers une offensive terrestre sur Rafah ?
À Jérusalem, Antony Blinken a réitéré durant un entretien avec le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, l'opposition américaine à une offensive terrestre sur Rafah, une ville transformée en un immense camp de réfugiés abritant un million et demi de Palestiniens, à la lisière sud du territoire palestinien. Le secrétaire d'État a déclaré avoir suggéré à Israël « de meilleures solutions » qu'une « opération militaire d'ampleur » sur Rafah, pour « faire face » au Hamas.
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Benyamin Netanyahu avait répété mardi qu'il était déterminé à mener cette offensive sur la ville, qu'il considère comme le dernier grand bastion du Hamas, malgré la réprobation de la communauté internationale qui redoute de lourdes pertes civiles. « L'idée d'arrêter la guerre avant d'avoir atteint tous nos objectifs est hors de question. Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord » de trêve, a dit Benyamin Netanyahu.
L’offensive israélienne dans le territoire assiégé a fait jusqu'à présent 34 568 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
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