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Irak: dix ans après le génocide, un Nouvel An empreint d'émotion pour les Yézidis

Les Yézidis du monde entier ont célébré le Mercredi rouge, le Nouvel An de cette communauté, mercredi 17 avril. En Irak, des milliers de personnes se sont rassemblées au temple de Lalesh, au Kurdistan irakien. Ce Nouvel An a un écho particulier, dix ans après le génocide, reconnu par les Nations unies, de cette minorité par le groupe État islamique en 2014.

Des femmes yézidies réunies au temple Lalesh pour le début des célébrations du Mercredi rouge, le Nouvel An yézidi, le 16 avril 2024.
Des femmes yézidies réunies au temple Lalesh pour le début des célébrations du Mercredi rouge, le Nouvel An yézidi, le 16 avril 2024. REUTERS - Ari Jalal
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Avec notre correspondante de retour de Lalesh, Marie-Charlotte Roupie

Venus d’Australie, d’Europe ou des camps de réfugiés irakiens, des milliers de Yézidis ont gravi, pieds nus, les pentes du temple de Lalesh. Depuis dix ans, les survivants des massacres orchestrés par le groupe État islamique (EI) sont éparpillés. Cette fête de Nouvel An fait vivre la communauté, selon Luqman Suleiman Mahmood, chargé de communication du temple :

« Notre famille yézidie est dispersée. Aujourd’hui, nous avons 3 200 filles yézidies qui restent aux mains de l'EI. Nous avons des familles dans lesquelles l’un vit en Irak, l’autre en Syrie, un autre aux mains de l'EI... Nos enfants, maintenant, ne savent pas d’où ils viennent. Nous avons des traditions anciennes que nous devons préserver ! »

Traditionnellement, les fidèles font des vœux lors de ces célébrations. Pour nombre d’entre eux, leurs souhaits vont vers leurs proches disparus. Adi Mahabat est venue de France, après cinq ans d’exil : « Mon vœu, c’est que nos proches qui se trouvent toujours aux mains de l'EI rentrent de captivité et que mes enfants puissent voyager à l’étranger, parce que j’ai toujours trois enfants ici, et trois enfants là-bas [en France, NDLR]. »

Environ 350 000 Yézidis vivent aujourd'hui en Irak, sur plus d’un demi-million avant la guerre. Mais pour ceux qui sont restés, la grande majorité vit toujours dans les camps de déplacés, même dix ans après.

À écouter aussiFrance: l'accueil des réfugiés yézidis fuyant l'Irak

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