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Attaque iranienne sur Israël: la Jordanie ne veut pas devenir une zone de guerre régionale

Après un week-end tendu en Jordanie, marqué par le passage des drones et missiles balistiques iranien vers Israël et dont la plupart ont survolé le ciel du royaume hachémite, une polémique est née au lendemain dans la population. La Jordanie aurait aidé Israël en neutralisant les drones iraniens passant sur son territoire.

Des agents de sécurité et des habitants autour d'un missile iranien abattu à Amman, en Jordanie, le 14 avril 2024.
Des agents de sécurité et des habitants autour d'un missile iranien abattu à Amman, en Jordanie, le 14 avril 2024. © AHMAD SHOURA / AFP
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Avec notre correspondant à Amman, Mohamed Errami

Il est devenu clair que l’attaque iranienne contre Israël a suscité la colère jordanienne, après que des dizaines de missiles et de drones iraniens ont traversé son ciel à l’aube dimanche 14 avril. La colère jordanienne a donné lieu à un discours diplomatique dur et inhabituel, exprimé par le ministre des Affaires étrangères, Ayman Safadi, qui a confirmé que l'armée jordanienne détruirait tout missile dans le ciel du royaume s'il provenait d'Iran ou même d'Israël. « Chaque drone ou missile qui pénètre dans l’espace aérien jordanien sera immédiatement abattu pour protéger la Jordanie et la vie des Jordaniens. Avant cette attaque, nous avons abattu de nombreux missiles et drones dans notre espace aérien », a déclaré le ministre.

Une position « politiquement avancée »

Professeur de science politique à l'Université de Jordanie et expert politique, le docteur Ibrahim Al-Atoum, a estimé que la rhétorique du Royaume à l'égard de l'Iran et d'Israël reflète la position sérieuse du pays, qui ne veut pas être partie prenante dans l'équation du conflit entre Téhéran et Israël. « La position jordanienne est politiquement avancée, d’autant plus qu’elle refuse que l’atmosphère du royaume soit une arène d’échange de messages entre les parties iranienne et israélienne », analyse Ibrahim Al-Atoum.

Le roi de Jordanie, Abdallah II, avait confirmé, lors d’un appel téléphonique du président américain Joe Biden, son rejet ainsi que celui de son pays au fait que la Jordanie devienne une zone de guerre régionale.

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