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Irak: les réfugiés syriens suivent avec attention les manifestations contre le régime de Bachar el-Assad

En Syrie, une manifestation anti-régime a fait l’objet de tirs à balles réelles. Des rassemblements ont lieu tous les jours dans la ville druze de Soueïda au sud du pays, pour protester contre la vie extrêmement coûteuse. C’est la première fois depuis le soulèvement avorté de 2011 qu’une mobilisation se fait violemment réprimer. En Irak, plusieurs centaines de milliers d’Arabes syriens y sont réfugiés depuis la guerre civile.

Des manifestants brandissent drapeaux et pancartes dans les rues de Soueïda, en Syrie, pour protester contre Bachar el-Assad, le 15 septembre 2023.
Des manifestants brandissent drapeaux et pancartes dans les rues de Soueïda, en Syrie, pour protester contre Bachar el-Assad, le 15 septembre 2023. AP
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Avec notre correspondant à Erbil, Théo Renaudon

Dans le sud de la Syrie, le mouvement de protestation contre le régime entre aujourd'hui dans sa quatrième semaine. Les manifestants dénoncent depuis la cherté de la vie dans cette région à majorité druze, limitrophe de la Jordanie. En Irak, les slogans des rassemblements de Soueïda résonnent jusqu’aux oreilles de Samir, un Syrien originaire de la ville qui suit la situation de très près : « Ce sont des manifestations pacifiques. Personne ne porte d'armes et personne n'attaque personne. Les gens sortent pour leurs droits. Ils ne veulent rien d’autre que de pouvoir se nourrir correctement. »

Bassem, lui aussi vient de Soueïda, il soutient les manifestations, mais doute que d’autres villes les rejoignent : « Je pense que les autres gouvernorats qui ont participé aux manifestations du printemps arabe ont trop goûté au sang, à la destruction et à la mort. Je m'attends à ce qu'ils ne se lèvent pas. Pourtant, ils devraient le faire, justement parce qu’il y a eu beaucoup de destruction et de nombreuses victimes dans leurs manifestations de l’époque. »

La guerre civile syrienne, qui dure depuis douze ans, a fait plus de 400 000 morts et 4 millions de réfugiés. 

 Les prénoms des personnes interrogées ont été modifiées.

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