Bahreïn: vague de lourdes condamnations et déchéances de nationalité
Cent trente-huit personnes ont été condamnées à des peines allant jusqu'à la prison à vie au Bahreïn. Elles étaient jugées pour « terrorisme » dans ce pays du golfe régulièrement critiqué pour sa répression de toute opposition politique. Les 138 condamnés ont par ailleurs été déchus de leur nationalité bahreïnienne.
Publié le : Modifié le :
Près d'un millier de personnes ont été déchues de leur nationalité par la justice de Bahreïn depuis 2011, date à laquelle ce petit royaume de la péninsule arabique a été le théâtre d'un bref mouvement de protestations, sur fond de « Printemps arabes » dans la région.
Ce mardi encore, 138 personnes ont été privées de leur nationalité, - un nombre record -, 69 d'entre-elles sont condamnées à de la prison à vie, les autres ont écopé de peines allant de 10 à 3 ans de détention.
Lors de ce procès de masse, les accusés ont été jugés pour « formation d'un groupe terroriste » et pour la justice de Bahreïn, c'est l'Iran qui a œuvré à la constitution de ce réseau. L'accusation pointe même la responsabilité des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran que les États-Unis viennent d'inscrire sur leur liste d'organisation terroriste.
Particularité du Royaume de Bahreïn : cette monarchie du golfe est peuplée d'une majorité de musulmans chiites. La dynastie sunnite au pouvoir et son puissant voisin saoudien accusent sans relâche l'Iran chiite de vouloir déstabiliser Bahreïn.
► À lire aussi : Au Bahreïn, le leader de l'opposition condamné en appel à la perpétuité
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne