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Israël: l'expulsion de demandeurs d'asile congolais gelée

Les autorités israéliennes avaient annoncé en octobre dernier leur volonté d'expulser les Congolais présents sur leur territoire. Elles jugeaient que la situation en RDC ne justifiait plus de leur accorder une protection de groupe. Les Congolais concernés risquaient donc l'expulsion à compter de samedi 5 janvier. Mais un juge a décidé, lundi 31 décembre, de suspendre l'exécution de ce plan.

Un policier israélien dans la vieille ville de Jérusalem, le 17 août. Photo d'illustration.
Un policier israélien dans la vieille ville de Jérusalem, le 17 août. Photo d'illustration. Ahmad GHARABLI / AFP
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Avec notre correspondant à Jérusalem,  Guilhem Delteil

La procédure a été lancée par six organisations israéliennes de défense des droits de l'homme qui contestent l'évaluation de la situation en République démocratique du Congo (RDC) faite par le gouvernement israélien. Selon les autorités, il n'y a plus « d'obstacle » au retour des Congolais dans leur pays et elles estiment que la protection de groupe accordée aux ressortissants de ce pays depuis 16 ans n'est plus justifiée. 300 à 400 Congolais seraient actuellement en Israël.

Mais pour les ONG, la situation au Congo est au contraire extrêmement volatile. Leur premier motif d'inquiétude porte sur les élections qui ont eu lieu dimanche 30 décembre. Elles évoquent des manifestations réprimées, des tirs à balles réelles, des arrestations d'opposants. Pour elles, il existe un risque de guerre civile.

Une analyse de la situation congolaise

Les ONG réclament donc la publication de l'évaluation du contexte congolais réalisé par le gouvernement. A leurs yeux, les autorités doivent mener une analyse en profondeur de la situation sécuritaire et humanitaire en RDC avant de pouvoir envisager un retour des ressortissants congolais dans leur pays.

Ces arguments sont pris en compte par le juge. Le magistrat en charge du dossier a dit qu'il voulait exclure la possibilité de « dégâts sévères et irréversibles » avant toute expulsion. Il a donc gelé le plan du gouvernement et donné aux autorités jusqu'à lundi 7 janvier pour répondre aux critiques des ONG.

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