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Iran / Russie

Nucléaire iranien: le retrait américain va-t-il profiter aux entreprises russes?

Même si Moscou déplore le retrait américain de l'accord sur le programme nucléaire iranien et le retour des sanctions, la Russie profite déjà de la remontée des cours du brut. Mais ses entreprises, moins exposées que leurs concurrentes européennes ou américaines, pourraient en profiter pour accroître leurs échanges avec l'Iran.

Les ministres des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et iranien Mohammad Javad Zarif quittent une salle de réunion, à Moscou, le 28 avril 2018.
Les ministres des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et iranien Mohammad Javad Zarif quittent une salle de réunion, à Moscou, le 28 avril 2018. REUTERS/Grigory Dukor
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Avec notre correspondant à Moscou, Jean-Didier Revoin

Les entreprises russes risquent bien d'être les acteurs privilégiés de la modernisation des infrastructures iraniennes, comme des réseaux électriques et de télécommunications. Mieux implantées sur le marché américain que leurs homologues russes, les entreprises européennes devront en effet se conformer de manière stricte au régime de sanctions pour éviter de payer de lourdes amendes. C'est du moins l'avis d'Igor Delanoë, directeur adjoint de l'Observatoire franco-russe à Moscou.

Pour contourner le régime de sanctions, les entreprises russes devront recourir à des organismes de financement qui n'y sont pas soumis, principalement des banques russes ou chinoises, ainsi que se passer du dollar, pour conclure des contrats en monnaies locales. De quoi donner un nouvel élan au commerce bilatéral entre Téhéran et Moscou, qui atteignait 1,7 milliard de dollars (1,42 milliard d’euros) en 2017 contre plus de 3 milliards (2,51 milliards d’euros) à la fin des années 2000.

Les entreprises russes devront toutefois affronter la concurrence d'entreprises chinoises, qui financent déjà des projets à hauteur de plusieurs dizaines de milliards en Iran. Mais la Russie dispose d'un avantage dans cette lutte : la zone de libre-échange de l'Union économique eurasiatique, comprenant la Russie, la Biélorusse, l'Arménie, le Kazakhstan et le Kirghizstan... à laquelle Téhéran pourrait bientôt adhérer.

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